C’est le titre de la “colonne” où le P. Frank Pavone, directeur national des Priests for Life, offre sa réaction et ses premières réflexions sur l’élection de Barack Hussein
Obama. En voici la traduction :
« Les Américains ont commis une grave erreur en élisant Barack Obama à la Présidence. Cependant, l’Amérique elle-même demeure formidable et elle n’est pas
une erreur, et c’est pourquoi un si grand nombre de ses citoyens continuera, et avec une énergie et une détermination encore plus grandes, à défendre les principes qui la fondent.
L’homme élu à la Présidence a déclaré pendant la campagne qu’il ignorait quand l’être humain commençait à bénéficier des droits humains. Comment peut-on gouverner à partir d’une telle ignorance ?
Gouverner consiste à protéger les droits humains : pour y réussir vous devez savoir d’où ils proviennent et quand ils commencent.
Le Président élu a déjà lamentablement raté ce test.
Le peuple américain ne partage pas les opinions extrémistes et choquantes d’Obama sur l’avortement. Il ne les a jamais partagées. Il ne les partagera jamais. Les quatre années qui viennent
verront s’agrandir le fossé entre le peuple et son Président sur cette question fondamentale. À mesure que les Américains découvriront l’extrémisme de sa position, l’intensité du combat pour
protéger ces enfants s’accroîtra.
Le mouvement pro-vie a enregistré des gains significatifs dans les tribunaux et dans les dispositifs législatifs au cours de ces huit dernières années. Au cours des quatre prochaines, le
mouvement travaillera pour empêcher l’érosion des progrès enregistrés.
Ce serait une grave erreur pour les gens de penser que cette élection démontre que le mouvement pro-vie n’a aucun pouvoir politique. Toute politique est locale. Le pouvoir politique c’est le
peuple. Il fut dit une fois au Dr Martin Luther King Jr. que, en raison des réalités politiques, une législation sur les droits civiques ne pourrait jamais passer. « Eh ! bien, on va voir
cela ! » répondit-il. Et le mouvement pour les droits civiques naquit, enthousiasmant les cœurs de gens jusqu’à mener la nation au triomphe de la justice.
Ainsi en est-il de notre mouvement. La grande majorité des Américains sont pour la vie. Ils combattront l’avortement au plan local, ouvriront de centres pour les femmes enceintes, et feront
fermer les avortoirs, ils dynamiseront leurs églises et éduqueront leurs enfants, ils feront passer le message dans les médias et manifesteront dans les rues. Le mouvement pro-vie est en train de
gagner cette bataille dans le cœur et l’esprit du peuple américain, comme le démontrent les sondages et le nombre en baisse des avortoirs et des avorteurs.
Les campagnes politiques manifestent toujours un retour de balancier. Dès que vous avez gagné, vous commencez à perdre, et dès que vous avez perdu, vous recommencez à grimper jusqu’à la victoire.
Lors des deux prochains rendez-vous électoraux (2010 [mid term elections, élections à mi-parcours] et 2012 [prochaine présidentielle]), le mouvement pro-vie regagnera le terrain
politique perdu dans cette élection.
On a tout lieu d’être déçu à la fin de cette campagne électorale, mais il ne faut pas se désintéresser du problème. Au cœur de cette déception demeure l’espérance durable dans l’Amérique où tout
demeure toujours possible et où un nouveau chapitre du mouvement pro-vie vient tout juste de s’ouvrir. Les efforts que nous avons faits et les sacrifices que nous avons consentis au cours de
cette campagne électorale font toute la différence, et nous allons bâtir sur cette différence pour apercevoir un autre jour, celui où, grâce à notre travail et à nos bulletins de vote, nous
démantèleront la Culture de Mort. Nous continuerons à marcher vers cette Amérique pro-vie que nous cherchons, et nous ne nous arrêterons pas avant d’y être parvenu ».