Lee Kuan Yew lors de son discours du 11 août |
Lee Kuan Yew, fondateur de Singapour, 88 ans, voit désolé la mort annoncée de son pays. Le 11 août dernier, alors qu’il participait à un dîner marquant la fête nationale de cette importante place économique et financière, il s’est lamenté de voir peu à peu les Singapouriens de souche disparaître au profit d’une population immigrée qui, au cours actuel des choses, est destinée à les mettre en minorité. Singapour qu’on nous vante comme possédant le meilleur système scolaire au monde (ce qui reste sans doute à examiner) est parti d’un quasi néant économique pour prendre aujourd’hui une place de pointe dans le monde, mais on n’y aime pas les enfants – pas assez, en tout cas, pour dépasser un taux de fécondité estimé à 1,16 enfant par femme en 2011, en chute constante depuis 1960.
La CIA évalue même ce taux, pour 2012, à 0,78 enfant par femme (sans que je puisse déterminer s’il s’agit de naissances autochtones).
Si Lee Kuan Yew se meurt, il en va de même pour son pays.
« Si nous continuons ainsi, ce lieu n’aura plus qu’à se remballer, car il n’y aura plus de citoyens d’origine pour former la majorité, et nous ne pouvons pas permettre à de nouveaux citoyens, de nouveaux résidents permanents de fixer notre éthique sociale, notre éthique sociale, nos normes sociales. Mon message est donc simple. La réponse est très difficile mais les problèmes, si nous n’y trouvons pas de réponse, seront énormes…
Nos hommes et nos femmes ayant reçu une formation supérieure doivent décider de se remplacer ou non dans la prochaine génération. A l’heure qu’il est, 31 % des femmes et 44 % des hommes choisissent de ne pas le faire. De ne pas laisser une génération suivante.
Alors, pensez-y simplement et vous comprendrez que la solution n’est pas simple. Mais nous devons persuader les gens que le fait de se marier est important, avoir des enfants est important. Voulons-nous nous remplacer nous-mêmes ou voulons-nous rétrécir, vieillir et nous voir remplacés par des immigrés et des détenteurs de permis de séjour ? Voilà la question simple. »
Un peu plus avant dans son discours, il ajoutait :
« Notre choix est simple. Ou bien, accepter les immigrés au rythme ou nous pouvons les assimiler et obtenir qu’ils se conforment à nos valeurs, ou bien ne leur accorder qu’un permis de travail temporaire, pour aider à construire et améliorer le Singapour ».
Il s’agit d’un cas classique de pyromane pompier. Lee Kuan Yew, ancien Premier ministre du Singapour, à conduit avec son gouvernement une politique de limitation drastique des naissances et de stérilisation, appelée « Stop at Two » (arrêtez-vous à deux), pénalisant lourdement les familles qui outrepassaient cette limite, rappelle un blog anonyme mais pertinent : Political Writings. Ce ne sont donc pas les Singapouriens qu’il faut accuser, mais la politique qui est à la racine du problème. Le bloggueur l’accuse également de ne promouvoir la reproduction que chez les riches, les « personnes éduquées »… et les autres ?
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