L’évêque d’Angoulême, Monseigneur Claude Dagens, se serait découvert une passion pour l’histoire du roi François Ier (1494-1547, sacré à Reims en 1515), depuis la découverte d’ossements sous une dalle de la cathédrale en novembre 2011. Une malle en plomb d’environ un mètre de long sur cinquante centimètres de large, contenant les squelettes des aïeux de François 1er, a été trouvée près d’un pilier de la cathédrale. Il s’agit de ceux de Jean d’Orléans surnommé “le bon comte Jean” et de Marguerite de Rohan, les grands-parents de François 1er, né à Cognac, et de ceux de son propre père, Charles d’Orléans, comte d’Angoulême et cousin du roi Louis XII. Des documents historiques mentionnaient la présence de ces corps dans l’édifice.
Mgr explique :
«Je suis en train de lire une importante biographie du roi de France. Tout à fait passionnante».
Peut-être est-ce la biographie écrite par Jack Lang en 1999.
Mgr Dagens a annoncé que, quand les analyses sur les ossements seront terminées, il envisage une nouvelle inhumation des restes, accompagné d’une manifestation :
«Nous honorerons comme il se doit les personnages mais sans en faire une cérémonie grandiloquente. Car une cathédrale n’est pas un cimetière. En revanche, je pense qu’il faut réfléchir, après le temps de la prière, à organiser un temps d’explication: ce pourrait être l’occasion d’organiser un colloque».
Dans son homélie du 15 août, Mgr Claude Dagens a déclaré :
“Comme au temps où Louis XIII, après les violences des Guerres de religion, en 1638, confiait le peuple de France à la Vierge Marie. Ce n’était pas pour réveiller des passions politiques. C’était pour que l’on en finisse avec l’engrenage de la haine et de la peur. […]
« Une toute petite fille, cette reine des anges la cadette du genre humain », comme l’a écrit Georges Bernanos dans le Journal d’un curé de campagne. Et que François Mauriac me pardonne de citer d’abord ce patriote passionné, toujours prêt à s’indigner de ce qui risquait d’abaisser la dignité des enfants de Dieu. Et c’est cette même passion qui inspire aujourd’hui l’Église catholique, lorsqu’elle parle haut et fort pour refuser ces logiques dangereuses par lesquelles nous traitons des êtres humains comme des objets : que ce soit l’embryon dans le ventre de sa mère, ou bien des personnes âgées ou malades en fin de vie, et aussi des hommes et des femmes manipulés comme des pions en fonction des exigences exclusives de la rentabilité financière et technique. C’est de notre humanité commune qu’il s’agit, de notre vérité d’enfants de Dieu qui ne peuvent pas, qui ne doivent pas se mépriser et encore moins se rejeter les uns les autres.”