« Mon histoire est intéressante parce qu’elle est le signe que rien n’est jamais perdu ».
Cette phrase se trouve dans le chapitre introductif du livre surprenant et détonant que le Père Jean-Philippe Chauveau vient de faire paraître aux éditions de l’Œuvre. Son titre ? Que celui n’a jamais péché…, prêtre auprès des toxicomanes, des prisonniers, des SDF, des prostituées (318 pages, 22€).
C’est l’histoire d’un prêtre hors norme, religieux de la communauté Saint-Jean, fondateur de l’association Magdalena qui accompagne les personnes en situation de prostitution, fondateur auparavant de l’association Saint-Jean Espérance pour les toxicomanes, aumônier de la maison d’arrêt de Nanterre et vicaire à Sainte-Cécile de Boulogne. Le portrait est déjà décapant.
Mais, en fait, rien ne prédisposait le père Jean-Philippe à devenir religieux et prêtre. Une enfance amochée, violé à l’âge de 12 ans, ancien chef de gang, paumé notoire et homme à filles, ouvrier chez Renault. Puis la rencontre d’un chrétien et la conversion grâce aux Foyers de Charité, l’Arche de Jean Vanier, rencontre décisive avec Marthe Robin, le père Marie-Dominique Philippe.
Le reste ? Sa formation puis son apostolat. Très divers et toujours auprès des grandes pauvretés de notre monde. Son histoire décoiffe assurément, mais elle mérite justement d’être lue. Tout simplement « parce qu’elle est le signe que rien n’est jamais perdu » avec le Christ.