Monseigneur Marc Stenger, évêque de Troyes, revient, dans le journal L’Est-Eclair, sur la prière du 15 août qui a fait polémique dans les médias. Lesquels ont constaté, tout comme nous (mais nous, pour nous en réjouir), l’unanimité des évêques de France autour de cette prière. Ce qui est une première depuis de nombreuses années. Les médias trouvaient toujours un ou plusieurs évêques pour se désolidariser d’initiatives relevant de sujets sensibles. Il n’y a qu’à penser au problème de l’avortement qui ne suscite pas une seule initiative commune. Cette fois, l’unité a été de mise et il faut remonter à 1984 et à la défense de l’école libre (et encore, certains évêques avaient trainé des pieds…) pour retrouver une telle unanimité. On comprends dès lors ce que craignent nos médias : une unité des catholiques face à un projet du gouvernement pourrait susciter une mobilisation capable de le faire reculer. 100 jours après les élections, voilà qui est menaçant pour la gauche. Certains ont donc tenté de ressortir Mgr Gaillot, que plus personne n’écoute, ou de trouver quelques curés récalcitrants. Certes, il y en a. Mais l’impact n’est pas le même qu’un évêque en fonction.
Mgr Stenger déclare ainsi :
« Ne pas reconnaître le mariage homosexuel ne veut pas dire ne pas les respecter. Simplement, l’Église n’est pas d’accord avec cette conception du couple. Nous ne portons pas de jugement sur les personnes qui font un autre choix, mais il ne faut pas mélanger le niveau social et le niveau spirituel. Nous prenons acte de certaines situations sociales, mais la base de la foi de l’Église, c’est la révélation. Dieu créa l’humain et le fit homme et femme. Il est dit que l’homme quittera son père et sa mère et, avec sa femme, ils ne feront plus qu’un. C’est la base de ce que nous croyons. »
« toutes les religions du Livre sont du même avis »
« Notre conviction, au sein de l’Église catholique, c’est que pour le bonheur des enfants, il faut un père et une mère. Chaque fois que l’Église défend le couple homme et femme, elle se réfère à ses repères spirituels. Notre prière est un acte de foi. Pourquoi ne pas l’exprimer, simplement, sans pour autant créer une polémique ? D’autant plus que cette position n’a rien de nouveau… »