Kristen Day, militante du Parti Démocrate et catholique, est le directeur exécutif de Democrats for Life of America (DFLA), une organisation liée au Parti Démocrate, qui regroupe les membres de ce parti attachés à la défense de la vie. Un groupe courageux mais restreint et qui a bien du mal de se faire entendre des caciques d’un parti qui était, avant les années 1960, le parti de la famille et de la vie. La dernière proposition de Kristen Day, du 20 juillet dernier, d’élargir la plateforme du Parti Démocrate afin de reconnaître et d’accueillir des « positions divergentes » sur le problème de l’avortement, vient de subir une nouvelle rebuffade – point encourageant, tout de même : c’était la première fois depuis plus de vingt ans que les instances dirigeantes acceptait de débattre de cette question. Une réunion de l’organe dirigeant de ce parti vient de rejeter sa proposition. Un vote d’autant plus incompréhensible que selon Kristen Day près d’un tiers des Démocrates se diraient pro-vie et qu’un quart des électeurs d’Obama en 2008 l’étaient aussi. « Nous représentons un fort contingent et différents groupes de Démocrates pro-vie qui entendent être représentés dans le Parti Démocrate », déclare de son côté Janet Robert, présidente du conseil d’administration de DFLA et également catholique. « En tant que parti “grand chapiteau”, c’est-à-dire avec l’esprit ouvert et inclusif, nous devrions être accueillants pour ceux qui sont pro-vie ». Ce n’est pas (encore ?) le point de vue des dirigeants du Parti Démocrate. Il convient toutefois de saluer les efforts de ces Démocrates catholiques et pro-vie.