L’élection d’un pape « intellectuel » a été considérée comme une aubaine par les éditeurs. Le théologien Joseph Ratzinger puis le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de Jean-Paul II avait derrière lui un nombre considérable d’ouvrages, destinés à un public spécialisé ou plus large.
Devenu Pape, la source Ratzinger ne s’est pas tarie. On édite plus que jamais du Benoît XVI. Soit de véritables livres dans lesquels le Saint-Père s’exprime à titre privé (au risque parfois d’entraîner une certaine confusion), soit les encycliques qui, pour l’heure, sont peu nombreuses.
Et il y a les recueils. Ceux des discours de ses voyages ; ceux des catéchèses lors de l’audience du mercredi ou encore, composé par les éditeurs, des recueils thématiques. L’un des derniers en date s’intitule La Joie de la foi (Mediaspaul, 169 pages, 15€). Il est signé Benoît XVI dans la mesure où il s’agit d’un recueil composé à partir d’encycliques ou d’homélies dont les extraits ont été rassemblés dans la perspective de l’Année de la foi. L’éditeur le dit d’ailleurs clairement à la quatrième de couverture :
Benoît XVI raconte notre foi. Un livre remarquable qui s’adresse à tous les croyants. Une catéchèse de la joie de croire.
Puisant dans la variété et la richesse des homélies, catéchèses et discours de Benoît XVI, ce livre est une invitation à redécouvrir le contenu de la foi chrétienne en compagnie de cet excellent pédagogue. Le pape illustre dans ces pages les vérités de la foi, et surtout nous partage la joie de croire qui jaillit de la rencontre avec le Seigneur.
Comme pour les catéchumènes qui, aux premiers siècles de l’Église, se voyaient remettre avant leur baptême le Symbole de la foi des Apôtres (Credo), nous recevons aujourd’hui de Benoît XVI ce même Symbole pour traverser «la porte de la foi», heureux d’adhérer au Christ en communion avec toute l’Église.
On ne perd jamais son temps en lisant du Benoît XVI. La difficulté, aujourd’hui, est plutôt de trouver dans un large éventail le livre le mieux construit et le plus achevé. Dans le cadre des recueils, tout dépend donc du maître-d’œuvre, qui n’est jamais le pape lui-même.