Peut-on entrer en politique comme entre en religion ? Charles Maurras le pensait, mais il fut une grande partie de sa vie agnostique. Dans nos sociétés démocratiques, où tout un chacun est en principe en capacité de pouvoir faire de la politique, si une caste n’avait confisqué le pouvoir au bénéfice des partis, l’idée même de vocation politique n’apparaît plus que comme une évocation littéraire, une manière de dire.
Dans Appel de l’âme et vocation politique (éditions Muller, 161 pages, 20€), Miguel Ayuso Torres, professeur de droit constitutionnel à l’Université pontificale de Comillas à Madrid, directeur de la rédaction de la revue espagnole Verbo, entend au contraire le mot vocation au sens fort du terme. Il s’agit bien d’un appel de Dieu à consacrer sa vie à la chose publique, à se dévouer entièrement au bien commun, quitte à sacrifier ses plus légitimes désirs ou, en tous les cas, à les subordonner au service du Christ-Roi.
Dans l’esprit de l’auteur, il ne s’agit pas d’une simple idée, d’un jeu littéraire, mais bien d’une réflexion qu’il assoit en recourant aux grands auteurs classiques, Aristote et saint Thomas d’Aquin, bien sûr, mais aussi un certain nombre de ses maîtres dont Alberto Ruiz de Galarreta, docteur en médecine, colonel du corps de santé de la marine espagnole et auteur de Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966) en 28 tomes (Madrid-Sevilla, 1979-1981) publiée sous le pseudonyme de Manuel de Santa Cruz. Avec cette œuvre et d’autres, il a écrit des milliers d’articles de presse en défense de la tradition politique et religieuse catholique.
Pour sa part, Miguel Ayuso Torres s’emploie à revaloriser la notion de politique, non au sens d’une technique, mais au sens de la promotion du bien commun, ce qui implique que la politique est selon Pie XI la plus haute forme de la charité politique. C’est en reliant justement politique et charité que l’auteur peut déboucher sur la notion de « vocation politique », comme réponse concrète à l’appel de Dieu pour le service du bien commun et le règne social du Christ. Miguel Ayuso Torres a lui-même répondu à cette vocation en consacrant sa vie à la défense au plan intellectuel de la conception chrétienne de l’État, à travers la revue Verbo et à la cause Carliste, spécificité du royalisme espagnol.
Dans l’état actuel des choses au Vatican,aucune initiative réellement Catholique n’est possible en politique.
La raison tient a plusieurs facteurs dont le principal
est le suivant:
La banalisation de l’Avortement forcé en Europe.
Ce qui est distinct de l’Avortement choisi.
Certes,on comprend bien que le Vatican dispose de moyens limités pour pouvoir agir ou réagir autrement
que par des mots.
Pourtant,toutes les églises d’Europe disposent de tres beaux restes en termes de moyens humaines (religieux) et logistiques (patrimoine éducatif).
Il aurait ete possible d’attaquer les lois abortives sur
leur point faible au lieu de les attaquer sur leur principe.
A savoir,la faute évidente des lois abortives ,en particulier en France,et ceci meme du point de vue des autorités abortives, consiste dans l’obligation factuelle faite aux jeunes meres d’avorter quand elles se trouvent en phase de formation longue (15/25 ans) .
Ces formations etant devenue indispensables pour exercer un métier et gagner dignement sa vie de nos jours.
Le chantage abortif consiste a mettre en valeur l’obligation factuelle d’une formation poussée des 15/25 présentée en opposition avec l’état de grossesse,sans que la loi n’ait prévu de proposer des solutions pratiques permettant de concilier éducation et enfantement.
Vous avez le droit & les moyens de choisir a condition
que vous choisissiez l’avortement.
Le déni du droit élémentaire est donc évident,meme en acceptant le principe des lois abortives qui se contredisent sur le véritable droit de choisir qui,à ce jour, ne prévoit pas les véritables moyens de choisir.
Il y a donc 2 politiques possibles que le Vatican
refuse de cautionner ou d’initier a ce jour:
1.Interpeller les autorités abortives sur la contradiction du discours du droit de choisir sans que les moyens correspondant soient mis a disposition des jeunes meres
se situant dans la tranche d’age la plus dépendante,celle
des 15/25 ans.
2.Encourager les Eglises,en particulier d’Europe,
a mobiliser leurs moyens humains et logistiques,pour offrir une alternative de formations résidentielles pour les jeunes meres voulant poursuivre leurs études et souhaitant mettre au monde leur enfant.
Le démarrage d’un tel service ,au sein de l’enseignement catholique,supposant l’aide de professeurs catholiques bénévoles (ex jeunes retraités) pour les meres catholiques.
Il ne s’agit surtout pas de mettre en place un service social qui n’est pas du ressort des églises catholiques,mais bien d’une entraide volontaire et bénévole dans une logique de cohérence religieuse.
Les bénévoles catholiques sont libres de leur temps.
Si les autorités publiques abortives souhaitent cloner
le mouvement,elles sont les bienvenues au club des défenseurs de la vie naissante.(voir le para no1).
L’inertie actuelle du Vatican comme de l’épiscopat sur le sujet est une défaillance d’une gravité extreme.
Concretement,il suffirait d’ouvrir un 1er lieu d’accueil en format Lycée (hors contrat au debut) permettant de continuer des etudes secondaires puis superieures dans un ensemble residentiel dédié aux jeunes meres enceintes venant de toute la France.
Ce format n’ayant rien a voir avec les associations actuelles types cas sociaux CCAS etc (ex prostituées, ex droguées, ex alcooliques,clandestins,femmes abandonnées, femmes battues etc) type Tom pouce ou SOS tout petits ou les meres,sans education, attendent la naissance en tricotant. avec des aides du conseil general.
Ce 1er Lycée etant en lien Web avec toutes les aumoneries du reseau de l’enseignement catholique
et publique.