La liturgie traditionnelle, officiellement désignée sous le vocable de « forme extraordinaire du rite romain », mais aussi qualifiée par les plus jeunes de « nouvelle messe de Benoît XVI », effectue son retour sur l’île de Majorque (Baléares).
Depuis des mois, un groupe de demandeurs s’était formé sur l’île, donnant naissance à une section d’Una Voce. Avec le concours d’un prêtre diocésain, plusieurs célébrations traditionnelles avaient pu se tenir de façon épisodique, voyant à chaque fois les fidèles répondre en nombre. Il faut dire que la presse locale relaie volontiers les initiatives religieuses, sans exclusive aucune.
Le 18 mai dernier, le groupe de fidèles avait déposé à la chancellerie diocésaine une pétition officielle destinée à l’évêque de Palma, Mgr Murgui Soriano. Il s’agissait, en fait, de la deuxième pétition, une précédente demande avait déjà été déposée auprès de Mgr Murgui Soriano.
La nouvelle pétition s’appuyait précisément sur la disponibilité de ce prêtre idoine, l’existence d’un groupe stable et l’absence d’un lieu fixe.
La réponse diocésaine, qui prenait son temps jusqu’à cette démarche formelle et canonique, n’a plus tardé et dès ce dimanche 22, les fidèles de Palma auront droit à la célébration hebdomadaire de la messe traditionnelle tous les dimanches à 18h30 en l’église du couvent des carmélites déchaussées, à deux pas de la Plaza Mayor.
Pourquoi s’adresser à l’évêque quand on a trouvé un prêtre? Certains en restent décidément aux dispositions de 1988… que le motu proprio Summorum Pontificum déclare justement abrogées. L’art. 5 de Summorum Pontificum est on-ne-peut-plus-clair: c’est le prêtre qui a pouvoir de décider de la célébration ou non de la liturgie traditionnelle. Cet exemple confirme combien ce point – pourtant fondamental dans le motu proprio de 2007 – a du mal à rentrer dans les têtes.