C’est le site New Liturgical Movement qui nous l’annonce : chaque lundi de juillet sera célébrée à New York la messe selon le rite carmélitain, laquelle sera également célébrée le dimanche 15 juillet.
Il s’agit d’un rite peu connu et ancien. Selon l’abbé Aigrain :
le cérémonial de la messe dans ce rite « implique certaines particularités : ainsi les acolytes dépliaient les nappes de l’autel en y arrivant, et les repliaient à la fin de la messe ; le lavabo avait lieu à la piscine, et de même l’ablution après la communion ; le prêtre esquissait, sans la réaliser, la fraction de l’hostie au fregi du canon, et s’inclinait seulement, au lieu de fléchir le genou, après la consécration ; il tenait les bras en croix à Unde et memores. Les carmes chaussés récitent encore, après le Pater, le psaume Deus, venerunt gentes in haereditatem tuam, que l’on disait aux féries pour la délivrance des lieux saints. Le Domine non sum dignus n’a été introduit qu’en 1568, mais on disait avant la communion un salut à l’hostie, Salve salus mundi, et les prières préparatoires telles qu’on les trouve dans le missel anglo-normand de Sarum (type gallican, XIIIe s.). À la fin de la messe, Dominus vobiscum, Ite missa est ou Benedicamus suivant les cas, Pater noster tout bas, Salve Regina ; bénédiction là où l’usage local l’admettait ; depuis la fin du XVe siècle, évangile de saint Jean. On assure, sans qu’il soit possible de préciser, que la communion sous les deux espèces resta en usage jusqu’à la fin du XIIIe siècle. (…) Dans la récitation du Confiteor, qui jusqu’au début du XIXe siècle ne comprenait pas la seconde partie Ideo precor, les carmes déchaussés introduisirent au XVIIe siècle la mention de saint Élie, plus tard celle de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix ; les carmes chaussés ont adopté, eux aussi, l’invocation à « notre père saint Élie ».
(Liturgia, sous la direction de R. Aigrain, 1943).
Très justement, New Liturgical Movement rappelle que le statut des livres liturgiques des ordres religieux entrent dans le cadre d’Universæ Ecclesiæ, en son numéro 34 :
Les rites des Ordres religieux
34. Il est permis d’utiliser les livres liturgiques propres aux Ordres religieux et en vigueur en 1962.