Après l’introduction réussie, dès le premier dimanche de l’Avent de l’année passée, du nouveau Missel en langue anglaise, retraduit pour être plus fidèle à la version typique en latin de la troisième édition du Missale Romanum – une nouvelle traduction qui a pris dix ans… –, les évêques américains se lancent dans un nouveau chantier : la révision des traductions en anglais du bréviaire ou, si l’on préfère, de la Liturgie des Heures (Liturgy of the Hours abrégé chez les habitués en LOTH) issue des réformes liturgiques de 1969. Avant cette date, la prière du bréviaire en latin était essentiellement réservée aux prêtres et aux religieux : elle est désormais permise à tous et dans leur langue maternelle s’ils le souhaitent. La commission pour le Culte divin de la Conférence épiscopale des États-Unis (United States Conference of Catholic Bishops) a annoncé cette nouvelle dans sa lettre d’information (citée par l’abbé John Zuhlsdorf). En voici l’essentiel de la traduction.
Parmi les nombreux livres liturgiques touchés par la mise en application du Missel romain (troisième édition), aucun n’a suscité plus de questions et d’intérêt que la Liturgie des Heures. De nombreuses demandes de renseignement du clergé et des religieux ont poussé la Commission pour le Culte divin à élaborer un plan destiné à produire une édition révisée de la Liturgie des Heures (…). Cette révision incorporera les traductions nouvelles et déjà approuvées, y compris celles des révisions du [saint] Psautier et des oraisons du Missel romain (troisième édition), ainsi que des augmentations, certaines ayant encore besoin d’être traduites et approuvées. La Commission a vérifié l’état présent de chaque élément du texte [de la LOTH], y compris le Psautier, les oraisons, les antiennes [répons], les textes de l’Écriture pour déterminer quels textes demeureront sans changement, quels autres exigeront d’être remplacés par des textes remaniés et quels autres devront être retraduits. L’International Commission on English in the Liturgy (ICEL) [l’équivalent de la Commission internationale francophone pour les traductions et la liturgie, CIFTL] a été consultée pour ce qui est de sa mission de produire des traductions provisoires de certains éléments, y compris la collection augmentée des antiennes du propre pour les [alléluia, trait, acclamation] de l’Évangile pour les dimanches et les solennités, qui ont été ajoutées à la Liturgie des heures, editio typica altera, publiée en 1985 et 1987. La Commission espère pouvoir présenter un projet de l’étendue des travaux à l’approbation des évêques en novembre 2012 [assemblée plénière d’automne] de tel sorte que puisse commencer le travail de compilation de tous les éléments nécessaires. À cet jour, on ne peut estimer la date d’achèvement de ce projet.
10 ans en anglais … et nous attendons toujours pour le français ! ! !
Sans parler du bréviaire français, dont le libre le plus répandu est “Prière du Temps Présent”; qui n’est qu’une forme simplifiée et diurne mais dont la seule fidélité est la répartition des psaumes.
Le pire de ce livre étant atteint lors des laudes et vêpres des dimanches de l’Avent : les antiennes du benedictus et du Magnificat ne sont pas les bonnes, les preces n’ont pas été traduites (ce sont des inventions qui les remplacent), sans parler de la qualité de la traduction dans laquelle le mot “âme” a été supprimé par exemple.
L’équivalent anglo-saxon de notre “Prière du temps présent” est le “Shorter Christian Prayer”. Il contient un grand choix d’hymnes et une courte oraison aprés chaque psaume. Les intentions de prière sont plus personnalisées : ainsi les fidèles sont-ils régulièrement invités à prier pour leur évêque.
Précision : le PTP n’est pas un diurnal, il contient l’Office des Lectures.