« Inquisitio » est une série, dans le genre thriller, qui est diffusée sur la chaîne du service public France 2 au mois de juillet. C’est donc une production qui bénéficie de l’argent public, c’est-à-dire de nos impôts. Dans un pays laïc. « Inquisitio raconte l’échec et les ravages du fanatisme religieux et de l’intolérance », assure le producteur. Pas du fanatisme de l’islam, bien sûr, mais du catholicisme. Cette série rassemble tous les clichés imaginables sur l’Inquisition. Scènes de torture ou de viol, un pape Clément VII (le pape d’Avignon) flirtant dans son bain avec de jeunes personnes dévêtues, des fidèles d’Urbain VI (le pape de Rome) inoculant la peste sur ordre d’une Catherine de Sienne devenue névrosée aux pulsions meurtrières…
Encore une fois, ce film est financé par l’argent public d’un pays laïc.
Il y a eu un certain nombre de réactions depuis quelques jours. Je vois celle de l’historien renommé, pourfendeur de la désinformation, Jean Sévillia, qui a longuement démonté les absurdités de ce téléfilm. Plusieurs blogueurs chrétiens se sont associés pour réaliser une bande-annonce parodique qui n’est pas plus absurde que l’intrigue de ce film.
Mais je ne vois rien du côté de la Conférence épiscopale. Qu’attend Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers et Responsable de l’observatoire Foi et Culture de la Conférence des évêques de France pour réagir face à ce torrents de mensonges sur l’Eglise ? Cet observatoire n’est-il là que pour défendre les immondices comme la pièce de Roméo Castellucci ? Cette série, financée par nos impôts, prend à partie une seule croyance, de façon tout à fait arbitraire. Et nos évêques laissent dire et faire.