Comme Perepiscopus l’avait signalé en février 2011, Vincent Fauvel est le responsable des relations avec les médias, auprès de Mgr Bernard Podvin, Secrétaire général adjoint, directeur de la communication et porte parole de la CEF, avec l’accord du conseil permanent de la Conférence des évêques de France.
Vincent Fauvel était jusqu’alors responsable des relations avec l’Eglise du groupe Bayard, depuis 2001, et secrétaire général du CNPC (Centre National de la Presse Catholique), et de la FFPC (Fédération Française de la Presse Catholique). Il a quitté ses fonctions fin janvier 2011. Il était entré chez Bayard en janvier 1993, où il a assuré diverses fonctions dans le secteur de la communication et dans les instances de la presse catholique.
Jusque là rien d’anormal : un journaliste quitte ses fonctions pour en prendre de nouvelles au sein de la Conférence épiscopale. Soit.
A ceci près que le bruit court dans le landernau journalistique, que Monsieur Vincent Fauvel est toujours rémunéré par le groupe Bayard. Mais ce ne peut être qu’une rumeur : comment croire en effet que la CEF fasse payer le salaire d’un de ses collaborateurs à un groupe de presse ? Il y aurait un conflit d’intérêt, connivence.
Editions Bayard qui ont encore sévi, en la personne d’Isabelle de Gaulmyn, journaliste à La Croix, propriété de Bayard, qui, dans un article, s’en prend à la décision des évêchés de Verdun et Nancy de démettre le directeur de l’enseignement catholique, en situation publique d’adultère et en instance de divorce :
“On a parfois le sentiment que, dans l’Eglise, une forme d’automatisme règlementaire et juridique a remplacé le discernement sur la personne elle-même. Les divorcés remariés notamment, dont on ne cesse pourtant de dire –et le pape en premier- qu’ils ont toute leur place dans l’Eglise, en font souvent les frais, qu’il s’agisse de directeurs ou directrices d’établissement catholique, ou de responsables de catéchisme par exemple, renvoyés sans vrai regard pour leur situation particulière. De même, les laïcs homosexuels se voient parfois refuser des responsabilités sur ce seul motif.”
L’exemple donné par les personnes ayant une responsabilité dans l’Eglise vaut autant, sinon plus, que leur action et c’est pourquoi il est légitime que l’Eglise renvoie une personne dont la vie publique n’est pas en cohérence avec la foi et la morale. Ce n’est pas seulement une question de discipline.