C’est une très mauvaise nouvelle que je découvre ce matin dans les dépêches de LifeSiteNews du jour.
Hier après-midi le juge fédéral Vaughn Walker, au terme de 138 pages d’attendus, a rendu son arrêt dans le procès
qui opposait des contestaires à l’État de Californie et à son amendement constitutionnel déclarant que « Seul le mariage entre un homme et une femme est valide ou reconnu en Californie
». Cet amendement avait été ajouté à la Constitution de l’État après le succès de la Proposition 8 soumise à référendum populaire en 2008. Ils abolissent, purement et
simplement, la Proposition 8 au motif de son inconstitutionnalité.
Parmi les attendus de ce juge, quelques curiosités, bien dans l’air du temps : réserver le mariage aux couples hétérosexuels «
n’est rien d’autre que la conséquence de la notion périmée que les hommes et les femmes remplissent des rôles différents dans la vie civile » ; que défendre l’amendement sur la base d’une
« désapprobation morale » constituait « une base abusive visant à nier les droits des gays et des lesbiennes (…) une opinion morale personnelle selon laquelle les couples de même
sexe sont inférieurs aux couples de sexes opposés » ; « la Proposition 8 n’avance aucun argument rationnel en ciblant les gays et les lesbiennes dans le refus de leur
accorder un certificat de mariage (…) mais démontre avec toute évidence [qu’elle] n’est rien d’autre que la consécration dans la constitution de Californie de la notion selon laquelle les couples
de sexe opposés sont supérieurs aux couples de même sexe », etc., etc. Et sur 138 pages…
On ne fera pas l’affront au juge Walker de s’interroger sur l’objectivité et l’impartialité du jugement qu’il vient de rendre en
raison du fait que lui-même est un homosexuel pratiquant… et on se gardera bien de voir dans sa décision une nouvelle manifestation de ce « terrorisme homosexualiste » dont les effets ne se font
pas seulement sentir aux États-Unis…
Avant même que le jugement de Walker soit rendu, des défenseurs de la famille avait lancé une procédure d’appel
devant une autre juridiction pour qu’au moins son jugement – qui devrait avoir des effets immédiats – ne soit pas appliqué avant que le jugement d’appel soit rendu. Je ne suis pas très optimiste
sur cette procédure. Tout cela se terminera, selon toute évidence, devant la Cour suprême, mais, compte tenu de sa composition actuelle – et du changement qui s’annonce –, je
suis encore moins optimiste. Les Américains les plus sensés disent que tout cela se finira par un “précédent” du type Roe vs. Wade. C’est-à-dire par une nouvelle
catastrophe.