Si la figure de saint Louis, roi de France, et notre seul roi canonisé, est bien connue, celle de sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France l’est beaucoup moins. Il faut donc saluer la traduction réalisée par Jean-François Kosta-Théfaine d’un texte intitulé « La vie et les miracles de la bienheureuse Isabelle de France, sœur de saint Louis » (Le Cerf, 174 signes, 12€). Ce récit d’Agnés d’Harcourt date de la fin du XIIIe siècle et aurait été rédigé dans la perspective de la béatification. Il offre donc un témoignage précieux sur la vie de la bienheureuse.
Isabelle est née en 1225 et ne connaîtra pas son père qui meurt en 1226. Elle reçoit une éducation complète, religieuse mais aussi profane. Elle est d’abord fiancée à Hugues de Lusignan puis promise à Conrad de Hohenstaufen, mariage qu’elle refuse au bénéfice du vœu de perpétuelle virginité que le pape Innocent IV finit par accepter. En 1255, elle fonde une abbaye à Longchamp et s’inspirant de celle de sainte Claire, elle rédige une règle. Elle s’installe elle-même à l’ombre de l’abbaye, dans une maison où elle vit jusqu’à la fin de ses jours, le 23 février 1270. Elle a été béatifiée par le pape Léon X, le 15 janvier 1521.