« Un procès de dupes » ! C’est ainsi qu’Alain Bournazel présente le procès de sainte Jeanne d’Arc qui la conduira en 1431 au bûché, dans un nouveau livre qui vient de paraître sous le titre « Jeanne d’Arc, la vérité sur un faux procès » (Éditions Artena, 256 pages, 24,90€).
À partir d’une abondante documentation, l’auteur décrypte ce procès joué d’avance, fait avancer les protagonistes depuis le duc de Bourgogne qui captura la Pucelle avant de la vendre aux Anglais jusqu’au régent Jean de Bedford en passant par le roi Henri VI d’Angleterre et beaucoup d’autres. Accusée d’hérésies, la jeune fille fut finalement condamnée à mourir par le feu. Il ne faisait pas bon, remarque l’auteur, dans Rouen, siège de cette tragédie, de critiquer alors les responsables de cette forfaiture. Pour s’y être essayé, un religieux, le frère Bosquier sauva sa peau en reconnaissant ses erreurs de jugement et fut condamné le 8 août à s’en aller en prison pour un jeûne de pain et d’eau jusqu’à Pâques. L’étude d’Alain Bournazel s’étend jusqu’aux procès de réhabilitation et plusieurs annexes passionnantes donnent des informations importantes. Il manque peut-être à cet ouvrage un véritable chapitre conclusif par lequel l’auteur aurait synthétisé son approche et son travail qui paraissent dans une collection dirigée par l’historienne Dominique Paoli, par ailleurs responsable d’émission à Radio Courtoisie.