Le Progrès de Lyon a interrogé le cardinal Philippe Barbarin à propos des fuites de documents au Vatican. Extraits choisis :
“Le Vatican a utilisé l’adjectif « criminel » pour dénoncer ces pratiques lamentables, qui vont au-delà de simples indiscrétions. C’est d’autant plus déplorable que ces soi-disant « révélations » ne nous apprennent rien. On nous donne le numéro du compte en banque du pape. Et alors ? On se doute bien que son compte bancaire a un numéro ! Tout cela est inutile et d’autant plus offensant que ces fuites ne peuvent venir que de proches collaborateurs. […] Mais j’ai confiance : Benoît XVI est un homme capable de vivre cette épreuve avec dignité et dans une attitude de foi, sans cacher qu’il en souffre. […] Dès qu’il est question du Vatican, les médias s’enflamment comme si le Vésuve entrait en éruption. Encore une fois, il faut raison garder. Ces soi-disant révélations ne nous apprennent rien : c’est beaucoup d’esbroufe et de fumée, pour rien. Quant aux conflits internes et aux éventuels défauts des uns des autres, je dirais que cela existe partout. Le but de l’Église est spirituel ; cette institution ne se compose pas moins de pauvres pécheurs, de l’espèce commune. Moi-même lorsque je dis la messe, comme évêque de Lyon, je me déclare « indigne serviteur » du Seigneur.”