Michael Haneke, le réalisateur de la Palme d’Or de Cannes 2012, Amour, sait que son film va provoquer la controverse lorsqu’il sortira aux Etats-Unis en novembre prochain. Il en est ravi : « Mon distributeur américain pense que le film pourrait bien déclencher un débat enflammé ; c’est exactement ce que les films doivent faire », a-t-il déclaré dans une interview au Daily Beast.
Et le débat portera sur l’euthanasie. C’est désormais clair, y compris pour ceux qui comme moi, n’ont pas encore vu le film, Amour justifie l’euthanasie, au terme d’une longue préparation qui s’attarde, dans un huis-clos des plus classiques, sur la souffrance de plus en plus insupportable d’une vieille femme qui perd la tête.
D’ailleurs Haneke le confirme. Son film parle de son expérience : « Comme presque toutes les personnes que je connais, j’ai été confronté à la maladie de quelqu’un que j’aimais très profondément. C’est une expérience très douloureuse que d’assister à cela, impuissant. »
Dans le film, cette impuissance est dépassée, puisque le vieil époux, Georges, toujours aimant – Jean-Louis Trintignant – finit par étouffer son épouse, Anne, incarnée par Emmanuelle Riva. L’acteur vieillissant, qui estime avoir joué là dans son « meilleur film », explique : « Je suis personnellement pour l’euthanasie. Lorsque Anne veut vraiment mourir, au début, George l’arrête. Mais plus tard, dans un moment de calme, il l’aide en la tuant. »
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