À l’initiative de David A. Carania, membre ouvertement homosexuel du conseil municipal de Washington (D.C.), neuf conseillers sur treize, dont le maire Adrian Fenty, ont opiné le 6
octobre dernier en faveur d’un projet d’arrêté – ayant force de loi – destiné à légaliser le “mariage” entre personnes du même sexe. Compte tenu du statut particulier de la capitale fédérale des
États-Unis, un tel projet d’arrêté, une fois voté par le conseil municipal – ce qui pourrait survenir en décembre – doit être approuvé dans les trente jours par le Congrès avant de devenir une
loi applicable dans le District de Columbia.
Le 26 octobre, des représentants de l’archidiocèse de Washington ont été entendus par la Commission pour la sécurité et les questions juridiques du conseil municipal. L’archidiocèse a déclaré «
s’opposer à ce projet d’arrêté comme à toute tentative de redéfinir un mariage autre que celui entre un homme et une femme » et a exprimé ses « plus vives inquiétudes » que ce
projet d’arrêté « puisse restreindre le libre exercice de la religion, s’il était voté ».
En effet, le projet d’arrêté ne prévoit pas d’exemption « pour les personnes qui pourraient éprouver des objections religieuses à fournir des services à des couples de même sexe ».
Si un tel arrêté devenait loi alors même que son libellé ne protège pas la liberté de conscience, l’archidiocèse se trouverait dans une situation contraire au Premier Amendement, car la
municipalité pourrait contraindre l’archidiocèse soit à violer la loi, soit à arrêter de fournir des aides sociales. L’archidiocèse et de nombreuses autres organisations religieuses, catholiques
ou non, comme les Knights of Columbus ou Catholic Charities, pourraient donc faire l’objet de poursuites judiciaires si elles refusaient par exemple de prêter leurs locaux à des
couples de même sexe ou limitaient leurs aides au logement étudiant aux seuls couples de sexes opposés.
Une position intenable et une impossibilité de pourvoir aux besoins des nécessiteux au nom du “sexuellement correct”…