Évoquant la manifestation de Civitas, dimanche à Paris, en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France, ce que La Croix semble avoir oublié, le quotidien termine ainsi :
“Si certains lefebvristes semblent prêts à une telle normalisation, d’autres, plus réticents, se retrouvent dans la profession de foi d’Alain Escada de subordonner la loi civile à la loi de Dieu.”
Visiblement, La Croix ne partage pas cette foi consistant à soumettre la loi civile à la loi de Dieu. Comme Chirac, sans doute, qui clamait “non à une loi religieuse qui primerait sur la loi civile“. C’est ici l’homme qui se fait dieu.
C’est pourtant ce que rappellent les Papes : la loi naturelle établit par Dieu prime sur la loi civile. Et c’est pourquoi des lois criminelles comme l’avortement et l’euthanasie n’ont aucune légitimité en regard de cette loi naturelle. Selon le Compendium de la doctrine sociale de l’Église
« La loi naturelle “n’est autre que la lumière de l’intelligence insufflée en nous par Dieu. Grâce à elle nous connaissons ce qu’il faut accomplir et ce qu’il faut éviter. Cette lumière ou cette loi, Dieu l’a donnée à la création” et consiste en la participation à sa loi éternelle, qui s’identifie à Dieu lui- même. Cette loi est appelée naturelle parce que la raison qui la promulgue appartient en propre à la nature humaine. Elle est universelle, s’étend à tous les hommes dans la mesure où elle est établie par la raison. Dans ses préceptes principaux, la loi divine et naturelle est exposée dans le Décalogue et désigne les normes primordiales et essentielles qui règlent la vie morale. Elle a pour pivot l’aspiration et la soumission à Dieu, source et juge de tout bien, ainsi que le sens de l’autre comme égal à soi-même. La loi naturelle exprime la dignité de la personne et jette les bases de ses droits et de ses devoirs fondamentaux. »
Et sainte Jeanne d’Arc criait même : « Messire Dieu Premier servi ! »