Le pape Benoît XVI a autorisé ce matin la promulgation du décret de reconnaissance de l’héroïcité des vertus du serviteur de Dieu Frederic Ireneus (Friderik Irenej) Baraga. Né le 29 juin 1797 dans le village de Mala Vas en
Basse-Carniole, c’est-à-dire en Slovénie laquelle appartenait alors à l’empire d’Autriche. Il fut ordonné prêtre à Ljubljana le 21 septembre 1823, puis, répondant à l’appel de Mgr Edward Fenwick, évêque de Cincinnati (Ohio), partit en 1830 comme prêtre missionnaire aux États-Unis auprès des Indiens Odawa et Ojibwa, et celui qu’on surnommait « le prêtre en raquettes à neige » en raison de son incessant apostolat pendant les rudes hivers de la région des Grands lacs, devint vicaire apostolique du Haut Michigan (une division du diocèse originel de Détroit, Michigan) et évêque in partibus d’Amyzom (ordination épiscopale le 1er novembre suivant des mains de Mgr John Baptist Purcell, évêque de Cincinnati). Il devint le 9 janvier 1857 évêque du diocèse de Sault Sainte Marie (Michigan) lors de l’érection de ce nouveau diocèse américain, lequel changea de nom le 23 octobre 1865 en devenant le diocèse de Sault Sainte Marie-Marquette (diocèse de Marquette depuis le 3 janvier 1937). L’évêque décéda le 19 janvier 1868 et est inhumé dans la crypte de la cathédrale St. Peter de Marquette, mais sa tombe devrait être déplacée en un meilleur endroit de l’édifice pour permettre la vénération du public auquel le premier évêque de Marquette a désormais droit. Sa cause fut introduite par le diocèse de Marquette en 1952 mais le procès canonique ne s’ouvrit officiellement au Saint Siège qu’en 1973. Une enquête diocésaine achevée juillet 2010 sur un miracle allégué du à l’intervention du nouveau vénérable, a été transmise au Saint Siège. Si ce miracle était reconnu, le vénérable serait alors bienheureux. Nommé treizième évêque de Marquette en 2005, à l’âge de 45 ans !, Mgr Alexander K. Sample s’est dit « enchanté, au-delà des mots, de la reconnaissance par l’Église universelle de l’héroïcité des vertus de Monseigneur Baraga (…) C’est un jour que nous attendions depuis quarante ans ».