C’est sous ce titre-choc que l’ancien musulman baptisé par Benoît XVI à Saint-Pierre de Rome en la veillée pascale, le 22 mars 2008, vient de signer un article non moins direct dans Il Giornale. Journaliste, député européen du groupe Protagonisti per l’Europa Cristiana, fondateur et élu de Io amo Italia (« J’aime l’Italie). Le site de ce parti publie le texte de son « papier » en italien et anglais. Je vous propose ici ma traduction de cette réflexion importante et sans faux-semblants.
Lu en France, ce texte prend une dimension encore plus importante. Le Pew Research Center évalue le nombre de musulmans en France à 4,7 millions. L’INED recense en 2010, au terme d’une enquête, 2,1 millions de personnes se déclarant « musulmanes » ; pour le ministère de l’Intérieur, les personnes en France originaires de pays musulmans sont entre 5,5 et 6 millions dont un tiers de « pratiquants », soit au total entre 7,7 et 9,3 % de la population. Le FN estime le nombre à 8 millions, Claude Guéant, lui, retient entre 5 et 10 millions.
Saviez-vous que le nombre de musulmans ayant la nationalité italienne est d’environ 70.000 ? Saviez-vous que l’Italie compte au total environ 1.583.000 musulmans, soit 2,7 % de la population ? Saviez-vous que l’islam est désormais la deuxième religion d’Italie tout de suite après le christianisme ? Saviez-vous qu’en Italie, il naît en moyenne un lieu de culte islamique tous les quatre jours ? Saviez-vous qu’aujourd’hui il y a des terroristes islamiques actifs, disposant de la citoyenneté italienne, qui sont engagés dans la Jihad, ou la guerre sainte, contre les juifs, les chrétiens, les infidèles et les apostats ?
Eh bien, si vous ne savez pas tout cela, c’est assurément une grave lacune. Mais il est encore plus grave de prendre acte du fait que cela se produit avec la complicité explicite de l’Eglise, que celle-ci s’exprime à travers les prises de position et les initiatives officielles du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ou par le comportement et les affirmations du clergé, de certains cardinaux à une bande de curés islamiquement corrects.
Cette réflexion s’impose à nous à travers les récentes déclarations d’Ezzedine Elzir, président de l’UCOII (Union des communautés et associations islamiques en Italie) à Klaus Davi (ici) où il déclare qu’en Italie « 70.000 personnes sont retournées à l’islam ».
Pourquoi « retournées » et non « converties » ? Elzir s’explique : « Nous préférons utiliser le terme “retourner” parce qu’il s’agit d’une redécouverte de la vraie foi. » Ce disant il veut signifier que pour les musulmans, l’islam n’est pas une « religion différente » du judaïsme et du christianisme, auxquels on adhère par la conversion personnelle comme pour n’importe quelle autre religion, mais une religion « supérieure » par rapport au judaïsme et au christianisme : la seule vraie religion, l’accomplissement de la révélation et le sceau de la prophétie, dans un contexte où l’on croit que toute personne naît musulmane même si elle professe une autre religion, que chacune a l’islam en soi même sans en avoir la conscience ; ainsi l’adhésion à l’islam est un « retour » par la redécouverte de « la vraie foi ».
« Chaque jour des non-musulmans qui veulent connaître l’islam viennent dans nos mosquées, plusieurs d’entre eux l’embrassent », ajoute Elzir, car « lorsque survient une crise des valeurs et une crise économique, on cherche à découvrir ses racines, sa spiritualité » qui sans équivoque possible coïncident avec l’islam.
Comment est-il possible qu’en Italie, berceau du catholicisme, terre chrétienne qui accueille en son sein l’église des Papes, vicaires du Christ, on en soit arrivé au point de faire coïncider la « spiritualité » avec l’islam ? Eh bien, la réponse s’appelle « relativisme religieux ». Benoît XVI lui-même a plusieurs fois identifié au sein de la « dictature du relativisme » le mal profond qu’il faut combattre parce qu’il nous impose, en mettant la raison en sourdine, de considérer que toutes les religions, les cultures et les valeurs sont égales, indépendamment de leur contenu.
Le témoignage éloquent de ce relativisme religieux réside dans la litanie des « trois grandes religions monothéistes révélées, abrahamiques, du Livre » qui prieraient le même dieu. C’est ainsi que le relativisme se manifeste dans le comportement du clergé qui s’imagine que pour aimer les musulmans en tant que personnes, il faut inconditionnellement épouser leur religion, légitimant l’islam au mépris du fait qu’il est incompatible avec les valeurs non négociables du caractère sacré de la vie, de l’égale dignité de l’homme et de la femme, de la liberté du choix religieux.
Réveillons-nous ! L’islam est déjà dans notre maison ! Ce sont les Italiens eux-mêmes qui font la promotion de la conquête islamique, y compris des cardinaux et des curés qui se dévouent pour faire croître le nombre des mosquées ! Libérons-nous de le dictature du relativisme ! Arrêtons l’invasion islamique ! Assez de mosquées ! Redécouvrons notre âme, redécouvrons l’usage de la raison et recommençons à nous aimer avant de perdre complètement la possibilité d’être nous-mêmes dans notre propre maison !
Magdi Cristiano Allam
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• Merci de citer leblogdejeannesmits pour cette traduction.
À M. Magdi Allam. Vous dites vrai concernant Islam. Autrefois l’Église catholique a agit de la même manière, parce qu’elle cherchait le pouvoir (d’ailleurs elle le cherche toujours, bien qu’aujourd’hui elle est moins forte). J’aimerais avoir votre courriel pour correspondre avec vous. Mon site Internet est : http://www.egliseduChristquebec.com mon courruel est : lemoinedenislepetitespiegle@gmail.com