Suite à l’élection de François Hollande, Mgr Podvin, porte-parole de la CEF, déclare au quotidien la Croix :
“Qu’avez vous envie de dire aujourd’hui aux catholiques après ce résultat ?
De ne pas rester soit les déçus d’un camp, soit les gagnant de l’autre. Mais de continuer à s’investir dans les prochaines législatives, en se montrant attentifs, notamment en fonction des points d’attention de la doctrine sociale de l’Église. On a regretté, lors de ces présidentielles, l’absence de réponses aux vrais problèmes des Français. Ces législatives seront l’occasion d’aller là où vivent les gens, de rencontrer les candidats, de leur parler des questions concrètes et des préoccupations des chrétiens : qu’il s’agisse de questions éthiques ou de laïcité, il est important de rester vigilant.
Justement, êtes-vous inquiet de certaines promesses de François Hollande, relatives à l’enseignement privé ou à des questions de société ?
Oui, même si nous sommes dans l’attente d’un calendrier précis. On a besoin de savoir ce qu’il en est sur le plan scolaire, entre les déclarations dures du candidat socialiste sur l’enseignement catholique faites au comité national d’action laïque et les propos plus apaisants tenus par François Hollande, ou son entourage sur le même sujet. Qu’en sera-t-il, dans les faits ? Le pays a besoin de la contribution positive de l’enseignement catholique à l’éducation.
Sur le plan éthique, nos convictions sont connues, notre opposition au mariage entre deux personnes du même sexe comme notre réticence sur toute introduction de l’euthanasie pour la fin de vie. Il ne s’agit pas d’une position idéologique de l’Église, mais de nos convictions qu’il y a des choix qui relèvent de l’intime, et pas de la législation. Faire ces réformes serait inutile. Cela cliverait le pays, qui n’en a vraiment pas besoin.
Plus généralement, l’Église doit conserver la liberté de dire ce qu’elle rejette, même si cela doit l’amener à s’opposer à la nouvelle majorité : ce n’est pas parce qu’une opinion est majoritaire qu’elle est bonne pour l’homme. […]
Il faut donner sa vraie grande leçon à l’UMP en les forçant à redevenir une vraie Droite pour qu’ils servent les intérèts des français et non ceux du « parti de l’étranger ». Aux législatives, faites battre tous leurs membres infiltrés pro-soixante-huitard. C’est ici :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/05/l%C3%A9gislatives-la-liste-noire-des-d%C3%A9put%C3%A9s-ump-%C3%A0-battre.html
Rendez-vous tous le 13 mai à Paris pour rappeler que les cathos existent et qu’ils ne vont pas se laisser faire :
http://www.civitas-institut.com/
Par Saint Michel… Vive la France !
Bien que le texte de Mgr Podvin soit dans le principe le bienvenu, puisque sa stricte interprétation invite les catholiques à ne pas voter pour ceux qui veulent introduire le mariage entre personnes du même sexe ou l’euthanasie, il est regrettable que l’allusion à ces décisions lourdes de dangers que veut prendre le Président socialiste s’il a une majorité parlementaire pour l’appuyer (n’oublions pas qu’il l’a déjà au Sénat) arrive en fin de message et comme une arrière-pensée, sans qu’il soit fait d’ailleurs la moindre allusion à ses projets politiques favorables à une extension du prétendu “droit à l’avortement”, tandis que l’accent est mis sur la nécessité d’élire des représentants qui respecteront “la doctrine sociale de l’Église” ; or, il est parfaitement possible d’interpréter la plupart des projets de M. Hollande et de son éventuelle majorité comme étant conformes à la doctrine sociale de l’Église, si l’on veut bien oublier qu’il est actuellement matériellement impossible de tenir les promesses qui peuvent être ainsi interprétées sans écraser les personnes actives et les retraités d’impôts au profit des personnes inactives, voire sans ruiner les unes et les autres. Si l’important est donc de voter pour les partis qui ne sont pas éloignés de la “doctrine sociale de l’Église” et si le respect des points non négociables est lui, secondaire et somme toute relativement peu important pour un Catholique, qui doit simplement refuser que l’on légifère sur « ce qui relève de l’intime », cet appel risque d’être plus nuisible qu’utile.
En ma qualité d’être humain, je suis consterné. Pas un mot sur les droits de l’homme, pas un mot sur les êtres humains dans le sein de leurs mères. Présentation de l’euthanasie comme un “choix” !
Mais qu’est-ce qu’une religion catholique telle que semble la concevoir le porte-parole de l’épiscopat apporte aux hommes ?