La Saint Mary’s Catholic School appartient à la paroisse du même nom de Platteville (Wisconsin) dans le diocèse de Madison et dans une région parmi les plus “libérales” des États-Unis. Comme de nombreuses autres écoles paroissiales catholiques, elle se débat dans des difficultés financières sans nom, car le temps est passé où religieuses et frères des écoles chrétiennes offraient gracieusement leur temps pour éduquer des petits chrétiens. Elle compte en cette année scolaire 2011-2012, 95 élèves répartis en maternelle, primaire et premier cycle du secondaire. Elle n’en aura sans doute plus aucun à la rentrée prochaine. Il manque en effet 100 000 $ pour permettre l’école de tenir l’an prochain, mais la levée de fonds organisée a fait long feu. Les paroissiens catholiques “libéraux” ont tout fait pour la saboter. Pour quelle raison ? Parce que le nouveau curé, le P. Faustino Ruiz, nommé par l’évêque de Madison – le très remarquable Robert Morlino –, est considéré comme trop “traditionnel” par les catholiques “libéraux”. Pensez donc, il entend, comme le lui a demandé son évêque, revenir à une stricte orthodoxie catholique et célèbre la Messe quotidienne à 6 h 30, du lundi au samedi en… latin ! Même s’il s’agit de la forme ordinaire du rite romain, c’est encore trop pour ces catholiques-là. D’où leur refus de donner pour l’école paroissiale aux quêtes impérées. Les prêtres de la paroisse et l’évêque ont fait leurs comptes : maintenir cette école est désormais impossible. L’évêque annoncera sans doute dimanche la fermeture définitive de la Saint Mary’s Catholic School fondée voici près de 80 ans en 1935. Les catholiques “de progrès” peuvent se frotter les mains. Ils viennent de réussir encore un grand coup…
Une toute petite histoire, certes, mais qui en dit long sur la difficulté de restaurer l’identité catholique aux États-Unis.
En France cest pareil ! C’est bien pour celà que les écoles hors-contrat fleurissent: les francs-macs sont “out” et ceux qui veulent enfin que leurs enfants aient un enseignement digne de ce nom voient leurs efforts aboutir..
Longtemps, j’ai cru que le libéralisme était incompatible avec le catholicisme. Mais après avoir lu le texte du Saint-Père commentant le livre du sénateur italien Pera, j’ai changé d’avis. En réalité, le message du Christ est bien un message de libération. La vérité vous délivrera (Jn 8,31,36).
C’est cependant la vérité qui libère et en dehors de la vérité de l’homme, il y l’esclavage du péché et du démon, esclavage dont Notre-Seigneur est venu nous délivrer.
C’est pourquoi le terme “libéral” au sens que lui donne la culture américaine (ou étatsunienne comme on dit aujourd’hui), désigne une catégorie de personnes qui sont en réalité opposées à la libération de l’erreur, à la libération du péché et en définitive ne respectent pas la liberté de l’homme comme ils ne respectent pas, selon l’exemple que vous donnez, la liberté de l’abbé Ruiz.
C’est pourquoi les vrais libéraux sont les catholiques de tradition et de conviction qui respectent l’homme dans sa vérité donc dans sa liberté. Cette conclusion est, selon moi, un des apports des textes récents du Saint Siège publiés sous l’influence de la pensée du cardinal Newman (respect raisonné pour la conscience et pour la liberté de conscience).