Lorsque notre Sauveur rendit l’âme sur la Croix, ceux qui l’entouraient surent que le moment de sa mort était survenu, comme en atteste saint Jean, témoin oculaire. Mais les Romains, soucieux de vérifier que le condamné était vraiment mort, lui firent transpercer le côté par une lance, « et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau ». Saint Jean insiste sur l’événement : « Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez, vous aussi. » Il ajoute, entre parenthèses, « Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu’il dit vrai », ce qui est une manière d’invoquer l’autorité divine, de jurer dans le sens plénier du mot.
Ce qui atteste irrévocablement de la mort de Jésus, c’est d’une part ce qu’ont vu les témoins, le sentiment que le corps n’est plus animé, et d’autre part le fait que son Cœur ne batte plus, constaté par le Centurion.
Voici ce qu’en dit sur le plan médical le site (protestant) info-bible :
« Jésus était bien mort lorsqu’il a reçu le coup de lance, car pour une mort par asphyxie il est médicalement connu qu’il y a une poche de liquide qui se forme autour des poumons et du coeur. »
avec cette note :
« D’après un expert en diagnostique médical, A. Metherell, cité dans : Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p226, le crucifié doit pousser sur ses pieds pour pouvoir expirer ; lorsqu’il n’a plus la force de le faire, il s’asphyxie et meurt par arrêt cardiaque ; le choc hypovolémique, consécutif à la flagellation, accélérait le rythme cardiaque, favorisant la crise cardiaque avec pour effet une accumulation de liquide dans la membrane péricardiaque (épanchement péricardiaque) et autour des poumons (épanchement pleural). Voir aussi : C.Truman Davis, “The crucifiction of Jesus”, Arizona medicine, p185-186 ; Dr Bergsma, “Did Jesus die of a broken heart?”, The Calvin Forum, march 1948, p165. »
Jésus-Christ n’a pas été déclaré en état de « mort cérébrale » pour pouvoir nous nourrir et sauver nos vies avec ses organes.
La preuve de sa mort, c’est que son Divin Cœur ne batte plus.
De même que pensant aux tout débuts de la vie, les chrétiens méditent avec admiration l’épisode de la Visitation, où le Christ à peine conçu – quelques jours au plus, puisque Marie « se rendit en hâte à la montagne » – fait tressaillir de joie le petit Jean-Baptiste de six mois son aîné, encore dans le sein de sa mère, nous ferions bien de méditer à la fin de la vie en pensant à cette Mort salvatrice qui réellement, nous a rendus capables de la vie éternelle.
Alors que la fausse mort du « don d’organes » donne seulement un supplément de vie terrestre…
Si nous transposions sa Passion à l’époque contemporaine, tirant toutes les conclusions du concept de « mort clinique » ou de « mort cérébrale », on aurait pu le mettre au tombeau dès que des médecins auraient jugé qu’Il était dans cet état. Son Cœur continuant de battre, bien sûr. Mais la Résurrection, personne n’y aurait cru. Tout comme les personnes qui reviennent à la vie après avoir été considérés comme en état de mort cérébrale – les exemples ne manquent pas – ne sont pas vues comme des ressuscités : on constate juste qu’en fait, ces personnes n’ont jamais été mortes.
J’essaie d’imaginer le tollé si dans un pays appliquant la peine de mort, on utilisait un procédé permettant de détruire le cerveau mais préservant les autres fonctions vitales : activité cardiaque, circulation sanguine, respiration assistée par ventilation, et ce en vue de prélever des organes… Non : pour constater la mort des condamnés, on attend la vraie mort. (Sauf peut-être en Chine, mais c’est une autre histoire).
Il en va de même pour les euthanasiés : pas question de les prononcer morts si leur cœur bat encore, s’ils donnent encore signe de vie.
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