Malgré le contre-feu allumé par La Croix et auquel Le Salon Beige a répondu de façon magistrale, Mgr Marc Aillet, signataire de la lettre ouverte aux candidats, a rappelé, à l’occasion de Pâques, les 3 principes non négociables, rappelant que la vie et la famille sont le socle fondamental de la société :
“L’Eglise ne saurait donner des consignes de vote, ni porter un jugement moral sur tel ou tel candidat, mais elle a le devoir d’éclairer les consciences, en énonçant des critères de discernement qu’elle tire de l’Evangile. Le Pape Benoît XVI a énoncé trois principes non négociables que les évêques de France ont rappelés, parmi d’autres, dans la note du Conseil permanent « Elections : un vote pour quelle société ? » : la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, la famille fondée sur l’union stable d’un homme et d’une femme, le droit pour les parents de choisir l’école de leurs enfants. La vie et la famille sont le socle fondamental de la société, la garantie de sa paix et de sa cohésion.
Ne nous laissons donc pas vaincre par la peur ni aller à un sentiment d’impuissance. Prions : « Je recommande avant tout qu’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l’autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité » (1 Tm 2, 1-2). Il s’agit bien, aujourd’hui comme hier, d’un combat spirituel : un combat entre la culture de la vie et la culture de la mort.”
Ne nous y trompons pas : le combat n’est pas politicien, il est eschatologique. C’est ce que nous rappelle Mgr Aillet. En entrant dans le petit jeu des calculs politiciens, les chrétiens trahissent leur vocation : celle d’être des signes de contradiction. Il nous faut certes du courage pour oser sortir de ce cinéma électoraliste. Mais notre combat en vaut la chandelle : c’est le combat pour la vie.