Le cri de ralliement des Cristeros repris par Andy Garcia : c’est l’image forte de “Cristiada”, un film qui sortira en avant-première mondiale dans les salles mexicaines le 20 avril.
Annoncée comme la plus grosse production cinématographique du cinéma mexicain, “Cristiada” a fait l’objet d’une présentation à Rome à la veille du voyage du Saint Père au Mexique et à Cuba. Cette œuvre, qui sortira le 1er juin dans les salles américaines sous le titre de “For greater glory”, se veut selon son producteur, Pablo José Barroso, autant un témoignage pour la mémoire et l’identité mexicaine que pour la liberté de religion.
C’est une histoire qui n’a jamais été montrée, explique-t-il. Je ne la connaissais pas. Je pense qu’il est important de comprendre nos racines. Qui étaient nos parents, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents, et ce qu’ils ont fait. Ce sont des gens qui ne se sont pas révoltés contre Dieu. Ce sont des gens qui ont accepté de quitter non seulement leurs biens, mais aussi leurs vies, leurs familles, au nom de Dieu.
Au lendemain du voyage triomphal du Saint Père au Mexique, ce film revêt une dimension toute particulière. Parmi ses principaux personnages figure notamment le jeune José Luis Sanchez del Rio, martyrisé à 14 ans par les républicains mexicains et béatifié par Benoît XVI en 2005. Une coïncidence toute providentielle car, comme le
confie Barroso : “Nous ne savions pas, en faisant ce film, que le Pape viendrait au Mexique.” Et encore moins, “qu’il aurait, précisément, célébrerait à la messe au pied du monument du Christ-Roi”, élevé à Guanajuato en honneur des Cristeros.
Aucune information n’est encore disponible sur la sortie de ce film en France, mais gageons que la prestigieuse distribution – outre Andy Garcia, on citera Peter O’Toole et Eduardo Verastegui – devrait aider les distributeurs à lui donner sa juste place.
Mais connaissez-vous les Cristeros ?
La découverte des Cristeros mexicains réserve aujourd’hui de fortes surprises, pour avoir été précisément interdite d’histoire pendant près de trois générations.
Voilà le fait, l’événement brut et formidable que les chroniques du Nouveau Monde n’ont jamais rapporté : de 1926 à 1929, dans les états du Mexique, tout un peuple chrétien armé de machettes et de vieux tromblons affronte au chant du Christus Vincit des régiments de ligne fédéraux, qui arborent le drapeau noir aux tibias entrecroisés et crient Viva el Demonio!
L’année précédente, le pape Pie XI a proclamé le Christ “Roi des Nations”… Au Mexique, une nation entière se mobilise sous les drapeaux du Dieu fait homme, elle marche vers les mitrailleuses et les canons de l’Antéchrist parce qu’elle refuse l’abdication des dernières libertés de sa foi.
“Heureuses les nations qui savent honorer leurs martyrs”, écrit dans sa préface le cardinal Medina.
Voici donc l’extraordinaire Histoire de l’Epopée Cristera, telle qu’elle nous est apparue sur place dans le trésor des archives familiales, des publications clandestines et le récit des derniers témoins.
La véritable histoire des Cristeros
Hugues Kéraly – Préface du Cardinal Medina Estevez
http://livresenfamille.fr/p4340-hugues_keraly_la_veritable_histoire_des_cristeros.html
Et pour les plus jeunes :
En 1926, au Mexique, toutes les églises catholiques sont fermées, les prêtres exilés, le culte interdit.
Mariano, étudiant, et Guadalupe, une jeune Indienne, résistent. Mais les soldats fédéraux tuent ceux qui s’opposent aux consignes officielles. Mariano et Guadalupe rejoignent la guérilla qui combat sous l’étendard du Christ-Roi.
Ils réalisent des coups de main audacieux, s’infiltrent dans les lignes ennemies. Mais la trahison les guette.
Épopée merveilleuse mais tragique, dont la foi et l’héroïsme rayonnent encore aujourd’hui au coeur du Mexique catholique.
Les Cristeros
Jean-louis Picoche – Illustrations de Daniel Lordey
http://livresenfamille.fr/p4356-jean_louis_picoche_les_cristeros.html
Il y a un grand mystère…
Marcial Maciel a, semble-t-il, car on peut maintenant mettre en doute toutes ses paroles, assisté au martyr du Bx José Luis Sanchez del Rio. En tout cas il dit que ce martyr l’aurait inspiré à fonder la Légion du Christ, et le Christ Roi est la grande fête de cette congrégation. Ce bienheureux a été donné comme modèle au jeunes du Regnum Christi.
C’est une bénédiction qu’un film sorte sur cette période sans référence à Maciel, et prions pour l’oeuvre de purification en cours de la mémoire de la Légion du Christ et pour tous ses excellents prêtres.