Christine Pedotti, fondatrice du Comité de la jupe et de la Conférence des Baptisé-e-s, qui milite notamment pour l’ordination des femmes, vient de publier “La bataille du Vatican. 1959-1965“.
Pas la peine de l’acheter, en voici un bref résumé : tout est idyllique dans l’Eglise depuis Vatican II, y compris -pour une fois- Jean-Paul II qui retrouve grâce car “il n’est pas exagéré de dire [qu’il] fut le principal pape de la réception conciliaire.” (dixit Christine le 18 février 2012). La bête noire est aujourd’hui Benoit XVI. Car c’est bien lui qui est visé lorsqu’on lit que “les évêques conciliaires […] n’avaient sans doute pas prévu que, 50 ans plus tard, ils auraient des successeurs qui tiendraient à nouveau des discours contre lesquels ils avaient voté avec une écrasante majorité.” (Monique Hébrard, http://www.baptises.fr/?p=4881)
On lit encore dans les commentaire de Christine sur la même page, son attachement viscéral à “l’esprit du concile” :
“La réception du concile n’appartient pas à l’interprétation que les papes en font, elle appartient à l’Église elle-même qui se reçoit de l’Esprit Saint, et qui [se] vit « sous l’Esprit » et « sous la Parole de Dieu ». Il n’est nullement dit qu’elle vit « sous le pape » ou sous la « Parole du pape ». Le pape appartient à l’Église, il n’est pas au-dessus d’elle. […] Pour finir, le Concile ne « s’applique » pas. Ce n’est pas un texte de loi ou un corpus réglementaire, il suffit de lire les textes pour le constater. Le concile insuffle un sens, un élan dans la vie de l’Église. La question est: « Est-ce que l’Église vit dans le souffle du Concile ? » […] La minorité ne s’est pas tenue pour battue à l’issue du Concile. Elle tenait la place, Rome, et avait bien l’intention de regagner lentement mais sûrement le pouvoir que le Concile lui avait momentanément fait perdre.”
Bien introduites dans le milieu éditorial, Christine et Monique ont réussi à inspirer un reportage qui va bientôt être diffusé sur France 5 : « La guerre perdue du Vatican ». Un reportage qui sera diffusé le Lundi de la Semaine Sainte. L’ignominie ne se refuse rien et il faut préciser que, depuis 2000 ans, l’Eglise y est bien habituée. C’est toujours le même scénario !
Mais l’autre scandale que cache le précédent, c’est que ces militantes, en plus d’être bien introduites dans le monde -ce qui n’étonne personne- sont également bien introduite dans certains diocèses. Le site du diocèse de Marseille ou sévit Mgr Pontier fait leur promotion (ici et ici). Le diocèse de Lyon, où le Cardinal Barbarin n’a toujours pas fait le ménage, fait également la promotion de son ouvrage.