On ose à peine le dire, au risque de déchaîner des commentaires acides ou de déclencher des moments de mauvaises humeurs. Et ce, pendant le très riche temps de la Passion, qui n’existe pas, me semble-t-il, dans le calendrier rénové de la forme ordinaire.
Mais il y a quand même de belles choses dans l’Église qu’il serait dommage de taire. Des choses bien ordinaires, certes et qui ne nécessitent pas de recourir à de lourdes argumentations par lesquelles nous devrions journalistiquement et, par nécessité, suppléer à des manquements variés et divers. Toujours est-il que le 17 mars dernier, sept nouveaux diacres ont été ordonnés, à Denton, pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, par Mgr Alexander K. Sample de Marquette (Michigan), qui n’a fait aucune difficulté pour utiliser les livres liturgiques traditionnels.
On notera – il faudra d’ailleurs que j’en fasse un jour le décompte précis – que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre a toujours pu trouver un évêque pour procéder aux ordinations et que c’est la même chose pour les autres communautés traditionnelles en France, aux Etats-Unis ou en Europe. Ce n’étaient pas tous de vieux évêques à la retraite, de vieux cardinaux à la parole d’un coup libérée, mais aussi des évêques en charge de diocèse, voire de jeunes évêques. Ils n’étaient peut-être pas tous impeccables quant à la doctrine traditionnelle. Mais, après tout, les évêques qui ont fait le Concile avaient tous été formés avec les bons vieux manuels thomistes, ce qui n’a pas empêché certains de dévier et de ne pas résister aux sirènes de la nouvelle théologie ou du progressisme le plus patenté. Reste qu’ils étaient évêques et qu’il n’y a pas d’Église catholique sans évêques unis au Pape. On aura beau faire, c’est ainsi et c’est pourquoi il nous faudrait très vite des évêques Summorum Pontificum. Mais je me répète et je risque stupidement de lasser certains.