La publication du motu proprio Summorum Pontificum en 2007 a fait ressortir une évidence : si tous les prêtres étaient désormais (au moins en théorie) libres de célébrer la messe selon les livres liturgiques de 1962, celle-ci réclamait pour le moins un minimum de formation. Cette formation pouvait s’acquérir à l’aide de DVD explicatifs (par exemple, l’excellent DVD réalisé par la Fraternité Saint-Pie X ou celui de la commission Ecclesia Dei), de livrets explicatifs ou par une formation de terrain.
Plusieurs prêtres ont ainsi demandé de l’aide à des prêtres Ecclesia Dei ou membres de la Fraternité Saint-Pie X, pour apprendre à célébrer dignement la forme extraordinaire. Des communautés religieuses, comme par exemple les abbayes Sainte-Madeleine du Barroux ou Notre-Dame de Fontgombault, ont joué aussi un rôle en proposant des sessions de formation. C’est le cas d’autres communautés religieuses, et notamment de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier qui joue un rôle dans ce sens pour le rite dominicain. L’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, l’Administration apostolique de Campos, ou la Fraternité Saint-Pierre ont également aidé à la formation de prêtres diocésains.
Aux États-Unis, la Fraternité Saint-Pierre organise, par exemple, cinq jours de formation du 7 au 11 mai prochain dans les locaux du séminaire américain de cette Fraternité, Notre-Dame de Guadalupe. Lancé dès 2007, ce programme a déjà formé plus de 130 prêtres venant de 72 diocèses d’Amérique du Nord. Plus de 80% de ces prêtres disent maintenant la messe traditionnelle de façon régulière. Ce type de session comprend des cours théoriques et des entraînements pratiques. Après une présentation des principes liturgiques de la messe traditionnelle, un premier atelier plus spécifiquement consacré à la messe basse propose de donner une vue d’ensemble sur le missel de 1962 et sur le calendrier liturgique, une instruction sur la messe basse, une formation au latin liturgique et au chant liturgique. Une formation équivalente mais adaptée à la messe chantée est dispensée dans l’atelier qui lui est consacré.
Une telle formation est exactement ce qui est demandé aujourd’hui par des séminaristes diocésains français au sein de leur séminaire. À l’heure actuelle, il est difficile pour des séminaristes français de pouvoir bénéficier d’une telle formation. L’apprentissage est possible – puisqu’il existe les moyens, les lieux et les hommes pour le faire – mais reste à l’initiative du séminariste, en dehors de son séminaire et, le plus souvent, d’une manière confidentielle.
Pourquoi pas?