Gemma, la maman mécontente Source photo : Infocatolica. |
Un couple de la ville andalouse de Cadix réclame 214.000 euros de dommages et intérêts après avoir, selon ses dires, subi une erreur dans l’avortement « thérapeutique » d’un de ses deux jumeaux. L’histoire est un vrai concentré de culture de mort.
Gemma F.M. ressent de la « rage », a-t-elle confié à la presse espagnole qui reprend largement cette erreur médicale (même si la clinique accusée, celle de El Sur-Atocha de Séville, qui annonce n’avoir pas eu à ce jour de réclamation de la part des parents). Gemma, 36 ans, en était à sa 20e semaine de grossesse, et elle attendait des jumeaux, fruit d’une 8e tentative de fécondation in vitro (les 7 précédentes avaient avorté – au sens littéral du terme). Mais patatras, l’échographie de surveillance allait révéler que l’un des deux bébés avait une malformation cardiaque grave.
C’est pour lui éviter de naître avec une « mauvaise qualité de vie » et pour donner davantage de chances à l’autre que Gemma et son mari se sont mis d’accord, « avec beaucoup de peine et de douleur » pour demander un avortement « médical » visant à supprimer le fœtus non conforme, et se sont rendus pour cela à la clinique d’avortements El Sur, le 22 décembre dernier. Une clinique reconnue par les services de santé d’Andalousie (SAS) et qui se vante de ne pratiquer que des interventions parfaitement légales dans un environnement de qualité et d’écoute…
Dans la salle d’opération, s’apprêtant à planter une longue et fine aiguille creuse dans le ventre du bébé malade pour pratiquer une « fœtolise » – le mettre à mort – le médecin, raconte Gemma, a demandé duquel des deux enfants il s’agissait : celui de gauche ou de droite ? « C’est vous le médecin, pas moi », a-t-elle répondu. Sur quoi il a fait faire une échographie. Un peu affolés, Gemma et son mari lui redemanderont par cinq fois s’il est sûr de son coup.
Mais deux jours plus tard, en consultation de maternité de retour à Cadix, une nouvelle échographie allait révéler qu’on avait « piqué le fœtus sain ». Gemma a beaucoup pleuré, elle raconte qu’elle voulait mourir — et elle a subi une nouvelle intervention pour faire avorter, pour le coup, le bébé malade.
Elle a déjà fait savoir que si elle obtient l’indemnisation réclamée, elle s’en servira pour financer de nouveau les « coûteux traitements » auquel elle entend se soumettre pour « devenir mère une nouvelle fois ».
Un cas similaire s’est produit en Australie fin novembre…
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d’informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S’abonner
Cette femme est bien à plaindre. Elle s’est transformé du fait de l’incitation des médecins et des lois, et surtout pour le plus grand bien des marchands (car dans cette affaire l’argent est bien le nerf de la guerre, surtout quand c’est celui des contribuables qui financent les désirs des particuliers), dans l’absolu (je suppose qu’il y a eu aussi pour les huit fécondations in vitro avortés des tas d’embryons triés et sacrifiés) en “une tueuse en série” d’un genre particulier et qui en demande toujours plus.
J’ai aussi une pensée pour le mari qui doit subir tout cela.
Et si finalement l’enfant “parfait” arrive et qu’il devient schizophrène à 20 ans ou a un accident de moto qui le rend tétraplégique, il faudra l’achever car il ne sera plus conforme à l’idéal espéré depuis des décennies? L'”imperfection” est d’autant plus mal acceptée qu’elle n’est pas considérée comme une part de notre humanité.
Certes la douleur d’une femme qui ne peut enfanter est terrible, mais cette Espagnole a été confortée dans une ambiance malsaine du désir égocentrique, du droit à l’enfant, alors qu’un accompagnement adéquat lui aurait peut-être permis de dépasser sa douleur et d’utiliser son énergie d’amour (?) à autre chose qu’à elle même, même si bien entendu, c’est très dur. Elle est là malheureusement devenue monstrueuse pour elle-même et est le reflet parfait de la société progressiste qui s’auto-détruit enfermé dans une idéologie utopiste prométhéenne.
La crise financière va peut-être mettre un frein à cette folie de la procréation artificielle…
Une pensée aussi pour le médecin “tueur” par erreur. S’il peut comprendre que son métier c’est d’être médecin et de soigner même ceux qui naissent avec une malformation cardiaque (des bébés naissent avec cette malformation et réussissent à vivre d’ailleurs) et non pas de les tuer. Soigner n’a jamais été tuer.. Les chemins de Dieu sont parfois courbes pour nous les hommes…