Journaliste et écrivain, Rémi Fontaine vient de publier un nouvel ouvrage intitulé : « Sous le signe d’Antigone, les catholiques en politique au XXIe siècle » (276 pages, 15 €, éditions Renaissance Catholique). L’approche des élections présidentielles n’est certainement pas pour rien dans cette parution où l’auteur développe des thèses qu’il a déjà abondamment traitées dans les colonnes de Présent.
Il s’agit, en effet, de défendre l’idée d’une dissidence catholique à partir des points non négociables définis par le cardinal Ratzinger puis par le pape Benoît XVI, afin d’entrer en rupture avec la vision laïciste aujourd’hui en place et d’éviter la menace islamiste. Pour Rémi Fontaine, cette dissidence doit conduire également à ce qu’il appelle « un sain et légitime communautarisme », non de repli, mais de revitalisation. Il est conscient des limites du terme, mais il l’aborde analogiquement en se référant au nationalisme. Seulement le nationalisme lui-même reste un sujet de débat en milieu catholique et il est loin de ne pas être revêtu d’un aspect équivoque, sans même parler de sa condamnation par Pie XII.
Pour l’essentiel, le livre de Rémi Fontaine rassemble les articles de l’auteur publiés dans Présent. Il cherche une voie politique catholique placée sous le patronage de Maurras dont le magistère reste déterminant pour une partie de la droite catholique française. Une réflexion à verser au débat.