Comme tous les mois, une manifestation pro-vie était organisée le 25 février à Barcelone pour protester contre les avortements qui y sont perpétrés jusque dans des hôpitaux gérés par l’Eglise catholique. Et non seulement les manifestants se dérangent ainsi tous les mois pour être « la voix de ceux qui n’ont pas de voix », mais leur nombre s’accroît régulièrement. Pourtant au mois de janvier la manifestation coordonnée par barcelonaesvida.org avait été conspuée et caillassée. Cela n’a pas découragé les participants : au contraire, ils n’auront jamais été aussi nombreux que samedi dernier.
Cette fois, la marche qui relie l’Hôpital Sant Pau à la Basilique de la « Sagrada Familia » au bout de l’avenue Gaudi était protégée par un service de police « impeccable », comme le note « Tania » sur le blog barcelonavida.
Les partisans de l’avortement qui avaient multiplié les violences il y a un mois n’ont pas pu s’approcher de la marche ; on en a vu deux ou trois dans les rues alentour qui n’ont pas poussé plus loin ; seuls quelques « courageux » ont lancé des slogans, bien à l’abri sur leurs balcons. La ténacité pacifique des pro-vie en aura eu raison, au moins pour cette fois.
La marche s’est déroulée comme d’habitude, avec au départ une prise de parole rappelant le « manifeste » des différentes associations participant à l’organisation. Pour la troisième fois, une église évangélique russe était représentée et son pasteur a pris la parole… pour citer le cardinal Rouco Varela, archevêque de Madrid : « L’avortement est un problème encore plus grave que la crise », avait-il déclaré lors d’un Congrès des Familles. Et le pasteur d’expliquer :
« Parce que l’avortement n’est pas seulement un assassinat, ou un malheur, ou une erreur : c’est aussi un péché grave qui offense Dieu et nos frères les plus innocents. La Généralité de Catalogne finance les avortements à hauteur de 4 millions d’euros par an. En Catalogne, chaque année, 16.000 enfants à naître sont assassinés. Donc, à cette marche, il faudrait que nous ne soyons pas 300 mais 16.000. Barcelone, c’est le territoire de la vie ! Voici le moment de la lutte. Voici le moment de s’opposer aux portes de l’enfer. Voici le moment de demeurer fermes et de ne pas reculer d’un pas. La mort ne peut pas vaincre ! »
La marche s’ébranla alors avec la récitation du Rosaire pour s’approcher de la Sagrada Familia, « digne exemple de l’inspiration que Dieu donne aux hommes », comme le dit le blog de barcelonavida. Dans un esprit de paix et de respect, ajoute-t-il, qui n’empêche pas de clamer que l’avortement, c’est trop et qu’il « tue des innocents ». Avec un seul objectif, exprimé par la figure emblématique du mouvement pro-vie espagnol, Ignacio Arsuaga : « Avortement zéro. »
A l’arrivée devant la magnifique basilique d’Antonio Gaudi, le P. Ballester, prêtre catholique, a donné sa bénédiction aux manifestants présents en donnant rendez-vous au 25 mars, journée internationale de la vie dans les pays hispanophones qui sera marquée à Barcelone par une grande manifestation à 11 h 30, puis par la marche mensuelle dans le quartier de l’hôpital Sant-Pau à 20 h 30.
Le mois dernier, une jeune fille enceinte que son entourage poussait à avorter a croisé la marche. Tout étonnée de voir que l’avortement était contesté – et pas seulement une décision individuelle – elle s’est approchée. Et elle a vu ces jeunes qui se laissaient insulter et caillasser pour cette cause-là. Cela l’a poussée à réfléchir. Et elle a décidé de garder son enfant. C’est ce dont témoigne un des participants à la marche sur HazteOir (dans les commentaires).
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