Mon confrère Christophe Saint-Placide avait relayé l’ouverture prochaine d’un lycée technique par la Fraternité Saint-Pie X dans le diocèse de Bourges. Interrogé par La Nouvelle République, Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges, exprime son désaccord avec ce projet éducatif :
L’Indre est particulièrement fournie en communautés intégristes. Le département est au-dessus de la moyenne nationale. On en trouve à Niherne, mais aussi à Ruffec, Mérigny ou Saint-Michel-en-Brenne. C’est beaucoup ! Les intégristes n’ont pas de relation à mon égard, ni à l’égard d’une Église qui suit les orientations de Vatican II.
“C’est beaucoup“… Peut-être que Mgr Maillard, qui mélange ici lieu de culte et école, peut s’interroger sur la volonté des catholiques de son diocèse à rejoindre la Fraternité Saint-Pie X… Et notamment sur la catholicité des écoles reconnues par le diocèse, tant dans leur projet pédagogique que dans leurs enseignements.
Quels sont vos points de divergence avec les catholiques intégristes?
L’oecuménisme, la relation entre chrétiens, les relations interreligieuses et la manière de célébrer la liturgie. Et puis il y a une attitude dans la relation Église monde qu’ils n’ont pas. Paul VI disait que l’Église devait faire conversation avec le monde, plutôt que d’être enfermé dans sa propre réalité, ce qui est le cas des intégristes.
L’accusation d’être “enfermé dans sa propre réalité” n’est pas spécifique (si elle l’est) aux fidèles de la Fraternité Saint-Pie X. L’Eglise qui est en France, par exemple, est bien souvent enfermée dans sa propre réalité anti-romaine…
La Nouvelle République a la bonne idée de publier, sous l’entretien avec l’archevêque, la réaction de la Ligue des Droits de l’Homme. Mgr Maillard appréciera le rapprochement.