Mgr Nicolas Brouwet, nouvel évêque de Tarbes-Lourdes, a été interrogé dans l’hebdomadaire Famille chrétienne. En voici quelques extraits (pour lire l’intégralité, c’est par ici) :
“C’est à Lourdes que j’ai découvert le mystère de l’Église, qui s’accomplit dans la liturgie et le service des malades. Dans les processions du Saint Sacrement à Lourdes, le Christ est au cœur, mais les malades sont au premier rang : on y découvre une Église vivante, décomplexée, dans son universalité et sa catholicité. Les pèlerins de Lourdes portent de gros fardeaux, et je ne parle pas que des maladies physiques, mais ils montrent une foi qui apparaît sans fard, dans toute son authenticité. Lourdes est un lieu propice pour vivre sa foi sans se cacher.
Vous avez manifesté une certaine proximité avec la sensibilité traditionnelle. Comment concevez-vous votre rôle d’évêque dans un sanctuaire où passent des pèlerins de tous horizons ?
Avec 6 millions de visiteurs par an, s’il se passe quelque chose à Lourdes, c’est bien la communion. En tant qu’évêque, je suis acteur de la communion dans l’Église, et mes goûts personnels sont tout à fait secondaires. Par exemple, mon prédécesseur ouvrait chaque année le sanctuaire à la Fraternité Saint-Pie-X pour son pèlerinage, je continuerai. De même pour tous les catholiques : j’aimerais que chaque catholique, d’où qu’il vienne et quelle que soit sa sensibilité, se sente chez soi dans le sanctuaire, et je m’y emploierai.”
Mais ce diocèse ne se limite pas à son sanctuaire et Mgr Brouwet revient sur son ministère dans le diocèse de Nanterre, où il était notamment chargé de l’enseignement catholique :
” J’ai eu la chance de porter le projet d’une création d’école à Puteaux. Cela nous a permis de réfléchir à ce qu’est l’Enseignement catholique en partant de zéro. Notre réflexion nous a conduits à croire que la marque particulière de l’école catholique est que l’équipe pédagogique soit une communauté de foi. Je considère l’enseignement catholique comme une chance pour l’Église. Encore faut-il qu’il soit non seulement le lieu de l’annonce de l’évangile, mais aussi celui où l’on vit l’évangile.”
Autre sujet d’importance pour tout évêque diocésain, les futurs prêtres :
“C’est sûr que les vocations feront partie de mes priorités. Comment ? Je n’en sais rien, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’une Église ne peut pas vivre sans prêtres, et notamment, sans prêtres diocésains. Je sais que le diocèse dans lequel j’arrive est riche en vocations religieuses, en particulier apostoliques. C’est source de grande fécondité. Mais il nous faut aussi des prêtres diocésains, et j’y travaillerai.”