Sous ce nom, la communauté Saint-Martin, fondée par Mgr Guérin, publie aux éditions Ad Solem un cahier annuel de son école théologique, liée à son séminaire de formation. Ce premier numéro offre un volume important (238 pages, 20€), aux contours plutôt sobres, bien dans la ligne des éditions Ad Solem, et exigeant sur le plan intellectuel. La mise en pages a été réduite au strict minimum, les textes s’enchaînent les uns aux autres, pas de photos ni de dessins. Bref, une revue sérieuse pour des sujets sérieux. Après une belle déclaration d’intentions, empreinte de romanité et de thomisme, la revue présente ses rubriques :
1°) le texte de la conférence inaugurale d’un professeur invité (cette année Jean Staune, sur Darwinisme et évolution) ;
2°) Une rubrique consacrée à la formation sacerdotale ;
3°) Une présentation des travaux de l’année
4°) Un dossier spécial
5°) Des recensions.
Ce « chemin de fer », comme on dit dans notre jargon, est ainsi bien balisé. Il lui manque seulement d’apparaître graphiquement car encore une fois la mise en page est malheureusement très linéaire. On s’aperçoit à peine quand on passe d’une rubrique à l’autre.
Le dossier de ce premier numéro est consacré aux 50 ans de Vatican II, puisque la revue nous invite à approfondir celui-ci. Des textes intéressants, structurés, mais sans vraie surprise. Des textes sages, même si comme l’abbé Emmanuel Lemière, par exemple, il aborde de front de vraies problèmatiques : « “Une théologie chrétienne du pluralisme religieux ? ” Pourquoi dit-on encore que le Christ est l’unique sauveur et l’Église le Sacrement universel du salut selon Vatican II, Dominus Iesus et Benoît XVI. »
Mais le présupposé de cet ensemble et qui n’est pas discuté est toujours celui-ci, formulé d’ailleurs clairement par l’abbé Lemière dans sa conclusion : « Vatican II, entendu évidemment comme évolution homogène de la Tradition antérieure ».
Vous avez dit « évidemment » ?