Dans un communiqué de presse, l’école Saint-Michel, dirigée par la Fraternité Saint-Pie X, annonce son déménagement. Jusqu’ici implantée à Niherne, l’école ira « à une vingtaine de kilomètres, à l’est de Châteauroux, sur le site militaire de la Martinerie, sur les communes de Déols et de Montierchaume. » Mais elle annonce surtout qu’elle ouvre son premier lycée d’enseignement technique. « Nous commencerons donc prudemment en proposant à l’ouverture, à nos futurs élèves et leurs parents, deux filières : la menuiserie et la maçonnerie. Puis, progressivement, nous ouvrirons d’autres formations : électricité, plomberie, aménagement et entretien des jardins et espaces verts, boulangerie… Nos choix se sont portés sur des filières qui résistent à la crise. »
A terme, le site pourra accueillir 150 élèves et la Fraternité Saint-Pie X lance donc un appel aux dons.
Le texte complet du communiqué :
Communiqué de l’école Saint-Michel
L’École déménage !
Après bientôt quarante ans de présence à Niherne, l’École Saint-Michel déménage pour s’installer à une vingtaine de kilomètres, à l’est de Châteauroux, sur le site militaire de la Martinerie, sur les communes de Déols et de Montierchaume.
Pourquoi déménager ?
Pour ceux qui connaissent l’École Saint- Michel, il devenait urgent de restaurer nos classes ou d’envisager un déménagement.
Après plusieurs années de recherches et de réflexions, mais aussi face à la nécessité de dédoubler nos classes du second cycle pour répondre aux attentes toujours plus pressantes des parents, la Providence s’est manifestée de façon étonnante : du départ programmé du 517e régiment du Train aux soutiens des institutions officielles, comme ceux de Monsieur le Préfet de l’Indre ou du Sénateur-Maire de Châteauroux, en passant par les prises de positions favorables dans la presse régionale de différents acteurs locaux, sans oublier nos collaborateurs civils et militaires, précieux soutiens de la première heure, la décision de déménager à la Martinerie s’est imposée.
Nous avons donc pris au mot la volonté du Bon Dieu et, ne cachant jamais qui nous étions et quelles étaient nos intentions, nous avons développé ce projet.
Une première pour la Fraternité Saint-Pie X
Pour remercier la bienveillance divine, cet emménagement permet à la Fraternité Saint-Pie X d’ouvrir son premier lycée d’enseignement professionnel. Quelle joie de pouvoir bientôt proposer une alternative à tous ces élèves qui quittent trop tôt nos écoles par intérêt pour une formation professionnelle ou par manque de niveau pour poursuivre des études générales, leur permettre de s’épanouir dans un métier et de subvenir aux besoins d’une famille. Nous répondons ainsi non seulement à une demande récurrente des familles catholiques, soucieuses d’apporter à leurs enfants une éducation chrétienne complète, le moyen de faire fructifier leurs talents et de fonder une famille; mais aussi aux sollicitations des professionnels pour un établissement professionnel hors-contrat dans la Fraternité Saint-Pie X.
Cette création est une grande aventure. Nous commencerons donc prudemment en proposant à l’ouverture, à nos futurs élèves et leurs parents, deux filières : la menuiserie et la maçonnerie. Puis, progressivement, nous ouvrirons d’autres formations : électricité, plomberie, aménagement et entretien des jardins et espaces verts, boulangerie… Nos choix se sont portés sur des filières qui résistent à la crise.
À terme, nous pourrons accueillir 150 élèves, toutes filières professionnelles confondues, venant s’ajouter aux 250 places qui seront proposées dans nos filières générales.
Plus que jamais, nous avons besoin de votre soutien
Dieu aidant, nous emménagerons en septembre prochain. Vous pouvez voir sur les quelques photographies que nous vous proposons que le site de la Martinerie est déjà voué à la formation : il nous suffit de le réhabiliter pour recevoir une activité scolaire. L’expression « il nous suffit » est quelque peu téméraire… Plus que jamais, nous avons besoin de votre soutien.
Dans cette nouvelle entreprise, la Fraternité manifeste encore une fois tout l’intérêt qu’elle porte à l’éducation ; mais les sacrifices qu’elle s’impose quotidiennement pour maintenir cette oeuvre ne suffiront pas à couvrir les sommes que nous devons engager pour l’ouverture. Nous faisons donc appel à votre générosité.
Par avance, il ne nous reste plus qu’à vous remercier de toute l’aide que vous nous apporterez, vous assurant des prières quotidiennes de la communauté et des élèves aux intentions de tous les bienfaiteurs de l’École.
Formidable !
Cette oeuvre magnifique doit être encouragée.. Tous nos enfants en effet ne peuvent pas toujours suivre des filières classiques.
Merci de cette initiative unique dans la tradition !
Non, cette initiative n’est pas tout à fait unique. Riaumont propose déjà depuis plusieurs années une filière technique, dès 14 ans, avec une mise en exercice immédiate par la participation aux chantiers de construction de l’église. Il y a là aussi plusieurs formations techniques proposées.
commentaire gratiné de la nouvelle république:”Les intégristes à l’assaut d’une ancienne base militaire,comme base arrière de civitas…” à part ça excellente initiative.Jésus était artisan,comme Saint Joseph.Qu’Il les bénisse…
J’ai lu avec étonnement, mais aussi beaucoup d’attention, l’interview de Mgr Maillard dans la Nouvelle République du vendredi 17 février
Bien évidemment je comprends, et je partage, la gêne de Monseigneur Maillard interviewé sur une communauté dont certaines positions ne sont pas en communion avec l’Église et avec le Pape.
Je m’étonne néanmoins de ne pas voir dans cet interview le concept de tolérance que l’on n’aurait pas manqué d’évoquer à l’égard d’autres communautés.
Je m’étonne aussi que le constat d’un département « particulièrement fourni en communautés intégristes » n’incite pas Mgr Maillard à s’interroger sur les églises, dont il a la responsabilité, désertées par les fidèles avec une crise des vocations qui aboutira bientôt à la disparition dans nombre de cantons d’une messe dominicale.
Je m’étonne encore de le voir s’inquiéter d’une concurrence entre un enseignement « sous contrat » et un autre qui ne l’est pas, sans rappeler que les parents sont les premiers responsables de l’éducation des enfants et qu’il leur appartient de choisir une école qui favorise un épanouissement spirituel en conformité avec l’enseignement de l’Église.
Je ne comprends pas enfin ce que vient faire son rappel de la condamnation de l’Action française – en 1926 ! – et comme je n’imagine pas de sa part un péché de mensonge par omission, je lui précise que cette interdiction a été levée en 1939.
Bref je ne vois pas en quoi les divergences religieuses, réelles et légitimes, de Mgr Maillard avec une « communauté intégriste » l’autorise à prendre position – en tant qu’évêque – sur l’acte purement civil que serait la vente de terrains par la CAC à cette communauté. Il ne l’aurait certainement pas fait avec d’autres.
Non, Monseigneur, vous n’avez ni à être « pas d’accord », ni à être d’accord… Vous avez à prier pour l’Église et l’unité des chrétiens, pour l’amour de Dieu et le service du bien commun.
Guilhem de Tarlé