Le quotidien Présent, à paraître demain dans les kiosques (mais que les abonnés électroniques ont déjà reçu) , publie un article de l‘abbé Barthe sur le diocèse de Tarbes-Lourdes :
“Le siège épiscopal de Tarbes et Lourdes est de fait l’un des plus prestigieux de France en raison de la Cité mariale qui en est le cœur. Mais le diocèse que quitte Mgr Perrier (à l’origine, prêtre du clergé de Paris, puis évêque de Chartres), ne se résume pas aux prestigieux sanctuaires. Dans le reste de son territoire, il est très durement touché par la sécularisation et l’exode rural.”
Lourdes accueille les réunions de la Conférence des Évêques de France. Il serait amusant que Rome y place un évêque dans la ligne de Benoît XVI. Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas un poste pour un nouvel évêque, en raison notamment des sanctuaires (Mgr Perrier y a accueilli les deux derniers papes). On dit que Lourdes est un deuxième poste.
Néanmoins, ce n’est pas un cadeau : il reste 159 prêtres, dont la moyenne d’âge dépasse les 75 ans. 75 sont en activité, mais plus de la moitié d’entre eux ont plus de 65 ans. Les absolutions collectives y sont pratiquées dans de nombreuses paroisses. La catéchèse est en recul constant dans les effectifs, ce qui n’est pas étonnant vu les instruments pédagogiques désastreux. Ajouté à cela, il n’y a plus de vocations : 5 séminaristes (y compris un diacre), dont un Vietnamien. En 13 ans d’épiscopat Mgr Perrier n’aura ordonné que 5 prêtres.
Par ailleurs, le vicaire général, Jean-Michel Puyau, est un valeureux 68ard clérical…
Toutefois, les communautés religieuses ne font pas trop mauvaise figure. La communauté fondée par le Père Cabes et rattachée aux Fraternités monastiques de Jérusalem, qui dessert 15 paroisses aux portes de Tarbes, est un pôle d’attraction pour les familles. Les Franciscains (en habit), le Carmel de Lourdes, les Clarisses, les Moniales de Bethléem à St Pé de Bigorre, les carmélites apostoliques de Bagnères, les très populaires Sœurs de Marie de Léouca, font figure de poumon spirituel.
La Fraternité Saint-Pierre est présente à Tarbes tout comme la Fraternité Saint-Pie-X (Prieuré des Cœurs de Jésus et Marie route de Pau, et elle vient d’acheter une grande maison à Lourdes pour des religieuses en vue de faire une maison de soins palliatifs). Mgr Perrier a paisiblement accueilli les pèlerinages traditionnels annuels avec leurs célébrations dans les sanctuaires : celui de la Fraternité Saint-Pie-X, celui de l’Institut du Christ-Roi. Avant même le Motu Proprio, il avait institué une messe traditionnelle, à Lourdes, tous les dimanches, à la Basilique supérieure.
Pour ne pas briser ce qui reste de dynamique et commencer à redresser la barre sur le reste, cet évêché a besoin d’un évêque à la fois ouvert aux nouvelles réalités ecclésiales (communautés, Motu Proprio Summorum Pontificum…) et conscient des problèmes actuels. Le nonce le trouvera-t-il ?