Le 28 janvier, l’évêque de Viviers a invité ses prêtres, diacres et laïcs à une journée de réflexion et de partage. 10 ans après la promulgation des 24 paroisses remplaçant les 368 paroisses précédentes, il était temps de faire un bilan. Il reste 124 prêtres dont 106 séculiers incardinés dans le diocèse.
Le père Michel Martin, vicaire général, a animé cette journée :
Mgr Blondel a redéfinit la paroisse ainsi :
La paroisse communion de communautés locales, c’est notre avenir ! Alors, n’attendons pas l’énoncé de règlement universel ou la définition de frontières entre les responsabilités et les groupes, là nous irions dans le mur. Accueillir, vouloir et vivre la paroisse communion de communautés locales, c’est un acte de foi dans la relation, dans la confiance mutuelle. Voilà ce que le Seigneur institue entre ses disciples, et nous avons beaucoup de travail pour vivre l’écoute, l’accueil, le respect, pour avoir un peu moins peur les uns des autres. La paroisse communion de communautés locales, c’est croire que des idées peuvent surgir, c’est être très heureux de voir une petite équipe prendre des initiatives, c’est croire à l’inattendu de Dieu, et pourquoi pas à une proposition à laquelle nous n’avions pas pensé, mais qui vient peut-être d’un charisme ou d’une expérience qui s’est passée autre part. Le Christ est celui qui fait toute chose nouvelle aujourd’hui. L’EAP, les Conseils, les Equipes-Relais sont témoins de cette vie, de ces surgissements, de cette qualité. Leur service principal est de veiller à ce que le visage de nos communautés soit parlant d’Evangile, que la Parole circule, que la prière simple surgisse. Oui, ça c’est notre vocation, c’est ce que nous avons à bâtir, et cela se joue dans la communauté locale et dans la paroisse.
Rien de nouveau quant à cette définition de la paroisse. En ce qui me concerne, je pense que concrêtement, c’est bien aujourd’hui la meilleure définition pratique de ce que doit être une nouvelle paroisse sur le terrain. Cela n’enlève en rien la définition canonique de la paroisse, mais aujourd’hui, dans une paroisse rurale constituée de beaucoup de villages, avec un bourg central, les communautés locales (villages, groupes de villages, voire même groupes particuliers …) doivent être en communion les unes avec les autres, pour que l’ensemble (la paroisse avec son curé à sa tête) puisse fonctionner. Vu la chute des vocations (quelqu’en soit la cause), il est nécessaire de regrouper les villages pour faire des ensembles le plus homogène possible pour que la mission soit assurée.
Il faut arrêter de tirer dans le tas sans visibilité, car les dégats collatéraux sont très important. Ne cherchons pas des poux dans la tête de tel ou tel évêque, même si on ne l’aime pas. Le Christ à pris avec lui douze apôtres très différents les uns des autres. Il a pris un collabo (Matthieu, le publicain), un résistant (Simon le zélote), quelqu’un qui devait le renier trois fois (Pierre), un gamin (Jean) et un comptable habile mais mal intentionné (Judas Iscariote) …
Il n’est plus temps de nous chamailler, mais d’unir nos forces, que nous soyons des chrétiens de droite ou de gauche, que nous ayons plus tendance à prier ou à oeuvrer, voir les deux, pour évangéliser notre monde tel qu’il est aujourd’hui, et non pas tel que nous le rêvons.
Nous avons le droit d’avoir notre sensibilité, quelle qu’elle soit, tant que 1) l’evangile n’est pas galvaudé, 2) Jésus annoncé, 3) Dieu aimé et adoré, 4) nos frères aimés comme nous mêmes, et enfin 5) que nous parlions ensembles d’une même voix.
Il y a peu de temps encore, nous étions dans la semaine de l’unité des chrétiens. Commençons enfin réellement à oeuvrer pour l’unité des catholiques, et n’attendons pas que l’autre fasse un pas pour que nous commencions à penser à en faire un à notre tour … Et cela, je le dis aussi bien aux “tradis” qu’aux “progros” (beurk, quels vilains mots !)
Je me demande depuis longtemps comment croire un prêtre, a fortiori un évêque qui a honte de sa soutane.
Il n’est alors qu’un homme comme les autres. Il a la crédibilité d’un quidam quelconque.
Il voulait s’enfouir, il a gagné. Plus rien ne dépasse, surtout pas lui.
Le siège de Viviers est à supprimer d’urgence. Économies et affaires immobilières seront au rendez-vous.
L’évangélisation se fera sous 2 conditions :
1. Que l’on ne triche pas avec la structure fondamentale de l’Eglise et avec la différenciation de ses ministères.
2. Que l’on exécute proprement la liturgie en forme ordinaire en toutes circonstances.
Comme ce n’est pas franchement gagné, il nous reste l’oecuménisme entre catholiques une semaine par an, et pour le reste, à suivre le successeur de Pierre.
Cher “Catholique”,
Vous me faites penser aux pharisiens de l’Evangile : des purs en apparence, mais pleins de morgue, de suffisance et de haine pour ceux qu’ils jugeaient “impurs”.
Relisez un peu la Bible, cela ne vous fera pas de mal, et profitez en pour prier pour cet évêque, pour ces prêtres, pour ce diocèse, au lieu de bavez puis de mordre.
Je suis personnellement prêtre, et je ne porte pas de soutane. Cependant, contrairement à vous, je parle en toute lumière, je donne mon nom, mais peut être que, comme le mal, vous êtes allergique à la lumière ?
Je prierai pour vous lors de l’eucharistie que je vais célébrer ce samedi soir, c’est le moins que je puisse faire.
Que Dieu vous bénisse … quand même !
Mon cher Christian,
Je suis entièrement d’accord avec vous. L’évangélisation demande en effet plusieurs choses : 1) une liturgie soignée, belle, priante et donnant à voir du sacré ; 2) comme vous le dîtes si bien, il ne faut pas que l’on triche avec la structure fondamentale de l’Eglise et avec la différenciation de ses ministères ; 3) il faut être crédible avant d’être visible ou audible.
Remarques concernant ces différents points :
1) le rit ordinaire, quand il est célébré selon ce que dit l’Eglise, et non pas selon son goût propre, peut être très beau et en effet donner à voir du sacré. Malheureusement, des décénies de “laisser-aller”, des élucubrations venant de clercs, font que beaucoup de laïcs “ordinaires” ne savent plus quoi faire, et ne comprennent plus le sens de la liturgie, d’où parfois une impression de “n’importe quoi”. Le prêtre que je suis essaie, autant que possible, d’éduquer ces mêmes laïcs qui oeuvrent en matière liturgique. Il ne faut pas braquer les bonnes volontés, mais les éduquer. Les brusquer reviendrait pour beaucoup à les faire fuir définitivement, et mon rôle de prêtre et d’amener à suivre le Christ, pas à faire fuir … Il faut du temps pour réparer les dégats de certains de nos anciens.
2)S’il ne faut pas tricher avec les structures fondamentales de l’Eglise, notre Sainte Mère, au cours des siècles, n’a cessé de s’adapter aux circonstances du temps. La paroisse ne correspond pas toujours à un village. Maintenant, c’est plusieurs villages, où des personnes souffrent de ne plus avoir la messe tous les dimanche, de voir que des laïcs, parfois, “officient” pour des funérailles (un exemple, quand il y avait encore un prêtre par commune (ou presque), il y avait peu d’enterrements, mais aujourd’hui, la plupart des “baptisés”, même s’ils ne pratiquent pas (ce qui est bien dommage), souhaitent encore passer par l’église pour leurs funérailles (pour ne pas être enterrés comme des chiens)). Que faire quand vous avez, comme je l’ai eu dans ma paroisse en 2011, 117 inhumations religieuses, quand vous êtes seul prêtre pour 11 communes ? Je fais ce que je peux, et autant que je le peux, je préside les funérailles, mais à l’impossible, nul n’est tenu.
3) quand les non chrétiens voient les cathos se déchirer entre eux, entre les “tradis” et les “progros”, entre paroissiens tout cours, ils peuvent à juste titre penser que nous ne sommes pas crédibles, car notre message le plus important est, comme le disait Sainte Bernadette de lourdes, que “Dieu est Amour”. Si nous nous n’aimons pas les uns les autres, sommes nous crédibles ?
PPour finir ce long message, je regrette pour ma part que les “tradis” aient déserté leur église pour des chapelles. Ce n’est pas de l’extérieur que les choses bougeront, c’est de l’intérieur ! Aidez les jeunes prêtres qui sont souvent seuls pour faire bouger les choses dans le bon sens. AIDEZ LES, ils en ont besoin…
Que Dieu vous bénisse
vu le style de l’évêque, on n’est pas surpris. Il applique visiblement la politique du “continuons à foncer dans le mûr”.
La dégringolade n’est pas terminé malheureusement. Nous pouvons en effet prier, souffrir, et pleurer…
Stéphane,
Votre post me touche, malgré quelques points délicats, notamment parce qu’il signale un drame.
1. Concernant la liturgie, ce n’est jamais “négociable”, parce que cela se fonde dans les promesses solennelles de notre ordination. C’est sur cette base-là qu’on doit se montrer pédagogue dans un exercice correct de la charité pastorale. A propos de charité, il est d’ailleurs utile de revisiter Caritas in Veritate n°3. Le drame en ce domaine ne se joue pas vraiment avec des laïcs de bonne volonté, mais avec certains “responsables” pourvus d’une lettre de mission, mis en place et “formés” (c’est à dire déformés) par des instances diocésaines dont le contrôle échappe presque entièrement aux évêques diocésains. A eux revient d’assurer l’exactitude ministérielle de leurs prêtres et de leur propreministère “cum Petro et sub Petro”.
2. Concernant les réorganisations paroissiales, tout le monde ou presque peut comprendre progressivement les nécessités et le problème n’est pas d’abord là. On peut même entrer plus profondément dans la mise en oeuvre du mystère sacramentel de l’Eglise en mettant en acte des communautés partielles disponibles aux hommes dans la paroisse canonique qui est une communauté authentique de fidèles sous la conduite de leur pasteur propre (CIC 1983). Le vrai problème est la prise en compte sérieuse de l’instruction interdicastérielle de 1997 concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres. On a dit à l’époque que les dérives ne concernaient pas la situation française, ou que la situation ne pouvait se lire et se résoudre avec ce typa de document, et que finalement cela touchait par la pratique la mise en place des rôles dans l’Eglise et leur configuration sacramentelle. De ce point de vue, je ne suis pas du tout optimiste, pensant que les fractures entre catholiques ne vont que s’accentuer dans une mise en oeuvre “soviétique” des rôles et des contenus doctrinaux au sein de l’Eglise. Le symptôme majeur de tout cela est la crise lefebvriste, à mon avis définitive (et qui n’est pas que “religieuse), qui nous convoque à la relecture et à la pénitence concernant nos pratiques nos contenus et nos organisations, afin que tout cela retrouve le chemin de la manifestation christocentrique et salutaire confiée par le Christ à Son Eglise.
Cher Père Ansart,
Chers autres lecteurs,
Je ne sais pas dans quelle tranche d’âge vous vous situez, mon Père, quoi qu’il en soit, je trouve vos propos très adéquats avec la situation que traverse l’Eglise : le fil rouge ou conducteur nous est donné (le rituel, les positions du magistère, etc…) et il faut ensuite se serrer les coudes pour chercher à se comprendre, à respecter qui parle et selon quelle autorité (chacun à sa place, et l’évêque, peu ou prou habillé selon les habitudes, parle ès qualité, tout comme dans l’élection du Pape il y a le travail de l’Esprit Saint, dans la nomination d’un Evêque aussi, enfin, le prêtre n’est pas des moins respectables, son engagement et don total n’est normalement pas qu’une apparrence).
Par ailleurs, pour avoir la quarantaine, m’être marié tard, être engagé dans l’Eglise et fréquenter tant des tradis que des pas tradis, etc…, qui tous nous apportent et avec qui nous avons une relation à la mesure de ce que dans la Providence, il est permis de vivre, pour avoir 2 enfants attirés par l’exemple de vie pratiquante que nous leur donnons avec nos possibilités, toutes limitées soient-elles, j’ai bien retenu 2 ou 3 évènements parlants avant d’en arriver là, ce que j’estime être non pas une autosatisfaction, mais la joie simple de la vie en Eglise en ce temps qui nous est donné :
– l’occasion de m’interroger sur ma vocation juste avant d’avoir 30 ans, à travers des rencontres, une retraite du service des vocations, et notre vécu actuel… cela m’a montré qu’à l’heure actuelle, être prêtre et qui plus est Evêque, n’est certainement pas une situation facile à vivre ni enviable, en tous cas pour ceux qui ont l’esprit “du monde” au sens biblique, ou ceux qui ont l’esprit un peu idéaliste (sans dérision, permettez-moi de le dire, “on n’est pas au pays des bisounours”) ; c’est un vrai choix, avec de réels sacrifices, au quotidien, tout comme être parent, certes, mais en aucun cas la solitude que les prêtres de tout âge peuvent rencontrer hélas facilement, n’est enviable : un chrétien isolé est un chrétien en danger, a fortiori un prêtre, la vocation érémitique ou semi érémitique n’est pas donnée à tous et tous ne viennent pas de milieux sociaux aisés porteurs de soutiens matériels et relationnels ;
– alors s’il vous plaît, SOUTENONS NOS PRETRES, c’est ainsi aussi que nous entrons dans l’échange, que l’on peut tous avancer en se parlant franchement, ce qui n’empêche pas la délicatesse, mais NE LES LAISSONS PAS SEULS ; nous avons droit tous à un minimum de bienveillance, c’est le minimum de la charité, et sans discussion, comment se comprendre ? pourquoi Jésus aurait-il alors tant prêché aux foules ? tant accueilli et écouté de malades pour les guérir ? envoyé des apôtres répendre la bonne nouvelle ? entrer dans chaque maison qui voulait les accueillir ?
– les familles ont le devoir d’être ouvertes au monde, si nous voulons des prêtres et des vocations religieuses et parentales épanouïes, il faut que les enfants en aient une fréquentation simple, régulière, sachent que ce sont d’abord des hommes et des femmes NORMAUX et accessibles ;
– et même au 3ième âge, les enfants partis faire leur vie, accueillir est encore un minimum de charité, sans s’en faire une mission ou une vocation, mais la vie peut être simple, le bonheur c’est aussi à portée de main dans le partage ;
– comme concluait un prêtre de la Fraternité St Pierre (donc un “tradi”, en soutane… fort usée, le voeu de pauvreté et d’abandon mis en application !) la retraite d’une semaine des exercices de St Ignace qu’il prêchait en 2002 et que je suivais donc : je le cite “où est l’essentiel ? quel est le but ? c’est le Christ, notre attachement à le suivre, à l’adorer, à le recevoir dans l’Eucharistie ! Après cela, que l’on soit à genoux dans son coeur ou sur le sol (qu’on puisse ou non s’y mettre, tout le monde n’a pas les mêmes capacités physiques, on ne sait à quel stade un frère ou une soeur en sont dans leur rencontre avec Dieu ni ce qu’ils vivent dans leur coeur), que le prêtre soit ou non en soutane et la liturgie en français ou en Latin, c’est bien secondaire !” ;
– l’Eglise est universelle, cela veut dire qu’elle reflète aussi de multiples facettes qui vivent la même Foi, de façons différentes ; j’ai rencontré il y a plusieurs années, et prié, avec des Chaldéens, les catholiques de l’Eglise Iraquienne aujourd’hui persécutée : leur liturgie est en 2 langues, l’arabe et l’araméen (tout le monde ne le parle ni ne le comprend pas forcément chez eux, rassurez-vous, et ça ne soulève aucune question métaphysique, certes ils ont d’autres soucis, mais les 2 questions ne sont pas liées je vous l’assure !) : OUVRONS LES YEUX !
Que nous restions tous sous le regard de Dieu !
Dans la prière avec et pour chacun,
Michel
Ah qu’il est facile de ressortir à temps et contre temps l’étiquette de pharisien.
Vous ne portez pas la soutane, c’est votre affaire.
Qui êtes vous pour me juger pur en apparence, mais plein de morgue, de suffisance et de haine ?
Interrogez-vous, qui juge son frère ?
Vous parlez, probablement, mais vous n’êtes pas visible.
Quant à votre “quand même” restrictif, sachez qu’il n’a pas court chez moi.
Vous serez d’autant plus dans ma prière ce soir que vous en faites restriction.
Je vous souhaite d’être vêtu pour être vu et reconnu à l’avenir comme prêtre et non enfoui dans la honte de soi et NSJC.
cours
et non
court.
Cher catholique anonyme,
1) l’habit ne fait pas le moine. Il y a des prêtres qui portent la soutane, et qui pourtant sont des pêcheurs. Et il y des prêtres qui ne la portent pas et qui sont des saints. L’inverse est vrai par ailleurs.
2) Contrairement à vos allégations, je suis visible. Allez sur le lien suivant : http://paroisse-montville.pagesperso-orange.fr/Personnes/cure et vous verrez si je ne suis pas visible.
3) J’ai bien célébré la messe pour vous et votre conversion, car tous, moi en tête, nous devons nous convertir.
4) Qui juge son frère ? Ben, vous aussi vous le faîtes ! De plus, vous êtes toujours anonyme ! Peut-être avez vous honte de vos propos. C’est si facile de critiquer sous couvert d’anonymat. Que cela vienne d’un tradi ou d’un progro d’ailleurs (je réitère, quels mots vulgaires !)
Que Dieu vous bénisse,
Monsieur ANSART, bien entendu ce n’est pas parce que l’on porte l’habit que l’on est moine mais bien parce que l’on est moine que l’on DOIT porter l’habit. C’est un devoir d’état, une obligation qui ne souffre pas de dérogation, même à notre époque.
Savez-vous que saint François de Sales, avec toute la douceur qui le caractérise, voulait que les confesseurs refusent l’absolution aux ecclésiastiques qui ne portaient pas leur habit car c’est une profanation damnable qui fait souffrir le corps mystique de Notre Seigneur Jésus-Christ car c’est une désobéissance? Le Royaume de Jésus-Christ n’étant pas de ce monde et ces ministres devant y être comme si ils n’y étaient pas, pourquoi alors porter les habits de ce même monde? La Sainte Eglise Catholique Apostolique et Romaine rappelle régulièrement l’obligation du port de l’habit ecclésiastique alors pourquoi désobéir ou traffiquer avec la règle? Plus de soixante dix conciles ont fulminés contre ceux qui transgressaient cette règle. C’est de Dieu et par le sacerdoce qu’un prêtre reçoit l’habit, alors pourquoi refuser de le porter?
Les prêtres ont une obligation étroite de se distinguer des séculiers, ils doivent paraître ce qu’ils sont: des hommes consacrés à Dieu d’une manière spéciale. Les pharisiens et les hypocrites sont ceux qui ne sont pas ce qu’ils paraissent.
Permettez-moi de rajouter ceci à la conclusion de mon précédent message:
Les pharisiens et les hypocrites sont ceux qui ne sont pas ce qu’ils paraissent aussi bien que ceux qui ne paraissent pas ce qu’ils sont.
Cher Pharamond,
Pouvez vous me dire dans quel dictionnaire on trouve la définition suivante : habit ecclésiastique = soutane ? Il existe plusieurs sortes d’habits ecclésiastiques, dont le clergyman par exemple.
Fin de la discussion en ce qui me concerne ! Je n’ai pas vocation à me battre contre des moulins à vent …
Que Dieu vous bénisse
Messieurs “Un catholique” et “Pharamond”,
De grâce, un peu de calme : vos propos sont pour le moins un peu véhéments, ce qui ne transparaît pas dans les autres commentaires.
D’autre part, rappelez-vous que quoi que vous en disiez, quand vous vous adressez à M. Ansart, vous parlez quand même à un prêtre, qui en a reçu la dignité et a fait le voeux de s’engager dans cette vocation, ce qui lui semble manifestement à coeur de réaliser. L’expression “Mon Père” ou “Monsieur l’Abbé” serait donc bienvenue. Enfin, si vous alliez voir le lien qu’il a indiqué, vous le verrez vêtu en noir et col romain, ce qui n’est pas l’habit courant de tout le monde.
Encore une fois, tout attaché que je suis au respect de l’Eglise, de ses rites et de tout ce que sa Tradition apporte, où est l’essentiel dans vos propos ?
Le Christ lui-même a remis en cause certaines pratiques à son époque…
Le Père Ansart, certes n’est pas le Christ, encore que pour St François, comme pour Jésus lui-même, le Christ soit présent dans chacun de nos prochains, samaritains inclus, ne semble pas appeler pour sa part à balancer le bébé et l’eau du bain, mais à construire, dans la beauté liturgique et à veiller à l’unité, conscient que certains prédécesseurs (et je crois bien comprendre progressistes dans ce qu’il veut exprimer) ont semé des plantes difficiles actuellement à faire pousser dans le bon sens.
Excusez-moi, mais votre débat devient donc stérile. Surtout sous couvert de vos propos provocateurs et de vos noms d’anonymes derrière lesquels peut se cacher n’importe quel agitateur destiné plus à en découdre qu’à bâtir l’Eglise du Christ, dont Il a annoncé Lui-même que ce ne serait pas mince affaire…
Mes salutations dans la prière et je l’espère, en confiance avec votre bonne volonté.
Il faudrait que certains cessent de se sentir concernés ou accusés aussitôt que des problèmes de fond aussi graves sont évoqués en substance. Ce n’est pas le moment de semer le trouble et la confusion ou de dire maintenant je ne veux plus en parler. Le sujet abordé n’a pas de rapport avec les uns et les autres intervenants ici ou là et dont la probité est vraisemblablement au-dessus de tout soupçon; mais bel et bien avec une partie de l’article publié à propos du diocèse de Viviers, en l’occurrence: ni le père Michel Martin ni Monseigneur Blondel ne portent l’habit ecclésiastique (ni soutane, ni “clergyman”, ni quoi que ce soit) sur les photographies d’illustration.
C’est bien de cela dont il est question et il ne s’agit pas de bataille d’ego mais de scandale, de désobéissance et de relâchement dans la règle (cf article 66 du “directoire pour le ministère et la vie des prêtres” cité ci-dessous). Une fois pour toute voici ce que nous dit le droit canonique qui vaut bien plus que tous les dictionnaires:
CONGRÉGATION POUR LE CLERGÉ
DIRECTOIRE
POUR LE MINISTÈRE ET LA VIE
DES PRÊTRES
66. Obligation de l’habit ecclésiastique
Dans une société sécularisée et qui tend au matérialisme, où les signes extérieurs des réalités sacrées et surnaturelles disparaissent souvent, on ressent aujourd’hui particulièrement la nécessité que le prêtre — homme de Dieu, dispensateur de ses mystères — soit reconnaissable par la communauté, également grâce à l’habit qu’il porte, signe sans équivoque de son dévouement et de son identité de détenteur d’un ministère public.(211) Le prêtre doit être reconnu avant tout par son comportement mais aussi par sa façon de se vêtir, pour rendre immédiatement perceptible à tout fidèle et même à tout homme (212) son identité et son appartenance à Dieu et à l’Église.
Pour cette raison, le prêtre doit porter «un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes». (213) Cela signifie que, lorsque l’habit n’est pas la soutane, il doit être différent de la manière de se vêtir des laïcs, et conforme à la dignité et la sacralité du ministère. La coupe et la couleur doivent en être établies par la conférence épiscopale, toujours en harmonie avec les dispositions du droit universel.
A cause de leur incohérence avec l’esprit de cette discipline, les pratiques contraires ne peuvent être considérées comme des coutumes légitimes et doivent être supprimées par l’autorité compétente.(214)
Sauf des situations totalement exceptionnelles, ne pas utiliser l’habit ecclésiastique peut manifester chez le clerc un faible sens de son identité de pasteur entièrement disponible au service de l’Église.(215)
(Source: http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cclergy/documents/rc_con_cclergy_doc_31011994_directory_fr.html)
Notez au passage qu’aucun, je ne dis bien aucun texte du droit canonique ne fait mention de “clergyman” qui est un mot inconnu du langage de l’Église Romaine. Je n’ai pas dit autre chose dans mon intervention précédente qui n’avait pas d’autre sujet que celui du diocèse de Viviers.
Si cette intervention paraît inopportune et que les autorités souveraines de ce blog jugent préférable de ne pas la publier, il faudrait au moins laisser cet extrait du droit canonique traitant de cette question pour que cesse la justification de l’injustifiable et concourir ainsi au rétablissement de la dignité des ministres de Jésus-Christ et de l’Autorité du magistère de son Église.
“Ayez le corps toujours revêtu de la mortification de Jésus” (Saint Paul, II aux Corinth., 4.)
Merci de recentrer ce débat dont il faut reconnaître qu’il n’était pas alimenté de façon saine et claire par certains. Le code de droit canonique ne se discute pas, c’est certain.
Si le “clergyman” n’est pas mentionné en tant que tel dans le Code de droit canonique, il n’en reste pas moins parmi les possibilités existantes et agréées par celui-ci qui admet les us locaux légitimes et les décisions des conférences épiscopales.
Je ne sais ce que la CEF a pris comme dispositions en la matière.
Il faut cependant reconnaître qu’à l’heure actuelle, porter même le “clergyman” pour certains prêtres est déjà une épreuve parmi leurs propres confrères, j’ai des témoignages de griefs personnels échangés à ce sujet et pas pour un cas unique. D’autres sont religieux apostoliques et en habit monastiques et là, pour certains prêtres modernistes, j’ai entendu des accusations sans fondement de “sectarisme” et d’appartenance à une secte : ridicule, mais la société française actuelle est à ce niveau-là, ne l’oublions pas.
La soutane revient par endroits, avec certaines communautés, et cela revient à “reculturer” le milieu ambiant qui n’est donc pas porteur.
Néanmoins, ces considérations étant établies, mon propos est d’encourager ceux qui font en sorte de réunir dans le bon sens et cherchent à ramener le troupeau autour de l’Essentiel… donc ce débat sur l’habit du prêtre, s’il n’est pas complètement accessoire, n’en est pas moins un peu secondaire du moment où nous sommes dans le bon sens, or le débat avait franchement pris une autre tournure où l’habit de l’expression utilisée par d’aucuns était loin d’être dans l’Esprit ecclésial que la soutane révèle…
Au père Stéphane Ansart,
Mon père, votre réflexion m’intéresse d’autant plus que nous vivons, vous et moi, dans le même diocèse, et que les problèmes évoqués dans le diocèse de Viviers sont les mêmes qu’à Rouen.
Je passe, sans commentaire, sur l’absence d’habit ecclésiastique… Je crois qu’il s’agit là d’un usage regrettable, mais peu à peu en voie de disparition…
Non, l’essentiel, c’est cette réorganisation paroissiale, voulue par certains évêques, dont le nôtre, au terme de décisions (synodales ou non) qui me mettent profondément mal à l’aise.
Fidèle d’une paroisse très dynamique de Rouen-ouest, je comprends la difficulté de pallier la cruelle absence de prêtres dans les paroisses, et notamment dans les campagnes, là où vous vous trouvez.
Mais se pose l’éternelle question du nombre, de la qualité et de la place des laïcs dans les paroisses et jusque dans les structures diocésaines. Vous savez comme moi quel mal peuvent faire des laïcs souvent de bonne volonté, mais aussi sans formation sérieuse, et hélas trop souvent investis dans une paroisse pour combler une frustration quelconque. Dans certaines paroisses, ce sont des laï(que)s qui dirigent tout, et par lesquels il est obligatoire de passer pour accéder, après filtrage, au prêtre. Il y a quelques années le prêtre de ma précédente paroisse (un homme dont j’envie la charité) m’a dit qu’il fallait en référer à l’équipe liturgique, seule compétente pour approuver les chants que je proposais à l’occasion du baptême de ma fille. Dans d’autres endroits, vous ne pouvez pas aller tout simplement rencontrer un prêtre pour vous confesser sans passer par une dame qui vous explique qu’il n’y a plus de confessions et qu’une cérémonie pénitentielle sera organisée pendant la semaine sainte. Enfin, certaines paroisses sont officiellement confiées à des laïques, à des sortes de dames-curé. Je pense à une paroisse du centre ville de Rouen, dans cette situation il y a quelques années.
Ailleurs, et si j’en crois le ton de vos billets c’est le cas dans votre paroisse, le curé rappelle avec fermeté et bienveillance qu’il est le seul patron et que l’aide des laïcs ne peut jamais aboutir à une substitution de responsabilité. Cela provoque parfois des départs, comme dans une paroisse de la région d’Elbeuf lors de l’arrivée du nouveau curé il y a 6 ou 7 ans.
Evidemment vous avez un devoir d’obéissance et de respect envers votre évêque, qui est aussi le mien, et je ne peux vous demander d’exprimer un éventuel désaccord publiquement. Ce serait indélicat de ma part. Mais je voudrais vous dire que les décisions synodales prises dans notre diocèse, qui remanient profondément l’organisation des paroisses en imposant aux curés la constitution de l’assemblée paroissiale et des sortes de ministères-laïcs met beaucoup de fidèles mal à l’aise, quand certains de vos confrères (et je pense que c’est votre cas) bataillent à longueur d’année pour évangéliser, catéchiser, se rendre présent auprès de ceux qui souffrent et auprès des malades, organiser l’Adoration Eucharistique et la mettre au cœur de la vie paroissiale, etc. Ce n’est pas en confiant l’Eglise aux laïcs que nous résoudrons le drame de la chute des vocations. C’est au contraire en mettant en valeur la figure irremplaçable du prêtre, en le soutenant et en l’aimant, en priant pour les vocations au sein de nos propres familles, etc. Mais il faut aussi que le prêtre accepte de voir que des gens de bonne volonté et parfois compétents hésitent à s’engager dans la vie paroissiale parce qu’ils ne veulent pas se heurter à ces laïcs autoproclamés responsables qui ne cèdent rien de leur “prérogatives” souvent abusives.
Soyez assuré de ma prière, je le porterai spécialement pour vous demain soir, lors d’une heure d’adoration au sein de ma paroisse.
Cher E.POIROT-BOURDAIN,
Les questions que vous posez sont importantes. Je me rappelle d’une blague où une personne venait au presbytère pour rencontrer le curé et se confesser, et où la “bonne” lui faisait comprendre en lui disant ceci “on ne confesse pas aujourd’hui”, comme si elle pouvait confesser elle-même.
Le problème soulevé est malheureusement dans la main des curés de paroisse, et de certains laïcs. Qui choisir, que faire ?
En ce qui me concerne, je suis heureux de la réorganisation des structures paroissiales, car elle me permet au minimum de moins subir la “réunionite” de certains laïcs. J’ai choisi les serviteurs de communautés de la paroisse selon plusieurs critères : leur représentativité, leur capacité, leur attachement à l’Eglise. Je suis curé d’une paroisse de 13.000 habitants, et je le suis de toutes ces personnes, quelques soient leur sensibilité. Certains sont plus attachés à la “prière”, d’autres sont plus “sociaux”.
Le problème est d’équilibrer chez chacun ces deux sensibilités : un peu comme les deux axes de la Croix du Christ, l’axe vertical, qui répond au premier commandement de Jésus “tu aimeras le Seigneur ton Dieu”, et l’axe horizontal “tu aimeras ton prochain comme toi même”.
Il y a quelques dizaines d’années, un choix a été fait, celui de mettre en avant le rolé des laïcs. Je reste persuadé que les laïcs sont importants et ont toute leur place dans l’évangélisation ; cela ne doit pas rester l’apanage des évêques, des prêtres et des diacres. Mais cela doit dans le même temps se faire en Eglise, sous l’autorité du magistère. Qu’aurai-je fais si j’avais été prêtre à cette époque ? Nul ne le sait ni ne le saura jamais, même pas moi, même si j’ai une certaine idée plutôt traditionnelle de l’Eglise. Le passé est du domaine du passé, et je ne peux personnellement rien y faire.
Mais le présent, comme le futur dépendent en partie de moi. Et c’est là que les serviteurs de communautés entrent en scène. Pour moi, leur rôle est clair : contrairement à ce que certains pensent dans le diocèse, leur rôle n’est pas de remplacer le curé, mais de l’aider à accomplir sa tâche. Je suis curé d’une paroisse de 11 communes. Je ne peux pas, hélas, être partout. Je repense à l’un de mes anciens curés, alors que j’étais séminariste, qui feuilletait le registre paroissial de l’année en cours, et qui se lamentait parce qu’il ne connaissait quasiment personne d’inscrits sur ce fameux registre. Je ne peux pas connaître les 13.000 habitants de ma paroisse, mais grâce aux serviteurs, les informations importantes me sont transmises. Je peux mieux accomplir ma tâche de prêtre et curé de paroisse. Le rôle des serviteurs de communauté, tel que je l’entands, est le suivant : faire du lien entre les paroissiens eux-même (information au sein des communautés locales, et entre elles-mêmes) et faire le lien entre la communauté locale et la paroisse, d’où la définition “non canoniques”, mais synodale de la paroisse “une communion de communautés”.
Il ne faut pas rêver à un passé idéal qui n’a vraisemblablement jamais existé. Déjà dans la primitive Eglise, il y avait des problèmes (Je pense à l’histoire d’Ananie et de Saphire dans les Actes des apôtres, aux problèmes évoqués par Saint Paul dans certaines de ses épîtres, etc; …). Il nous faire avec les conditions du présent, et tout doucement, faire évoluer les choses. Tout simplement ! Pour faire un kilomêtre, il faut commencer par faire un tout petit pas, puis un autre, puis encore un autre … C’est comme cela que l’on peut faire bouger les choses …
Juste une petite indication pour finir : pour sensibiliser mes paroissiens sur le problème des vocations, je fait réciter à la fin de quasiment toutes les messes dominicale la prière à Notre Dame du Sacerdoce. Ce n’est pas grand chose, mais je crois à la force de la prière … C’est bête, mais c’est simple et efficace. Mes paroissiens (du moins les pratiquants) savent l’importance et le rôle irremplaçable du prêtre.
Et pour ce qui est des laïcs “indéboulonnables”, je leur dit souvent avec un grand sourire que “les irrenplaçable, il y en a plein les cimetières” … Cela me permet parfois de me édéfouler” un peu …
Merci pour vos prières, et soyez assuré de la mienne pour vous et vos proches.
Que Dieu vous bénisse