Ce samedi 28 janvier, Benoît XVI réunira le “conseil des ministres” du Vatican pour faire un point sur la circulation et la validation de l’information entre les différents dicastères de la Curie et entre ces mêmes dicastères et la Secrétairerie d’État. Un sommet important pour tenter de mettre fin aux erreurs de communication répétées de la Curie.
Le 4 novembre 2011, Mgr Becciu, substitut de la Secrétairerie d’État, écrivait aux chefs de dicastères pour leur rappeler la procédure en vigueur en ce qui concerne la publication de documents signés du Saint-Père. Celle-ci prévoit que ces textes doivent être adressés “avec une avance raisonnable par rapport à la date prévue pour la divulgation” à la Secrétairerie d’État pour “révision attentive”. Cette procédure, expliquait le prélat, “a pour principal objectif la défense de l’intégrité du magistère pétrinien qui pourrait être lésée par la mise en circulation de textes non encore révisés ou indûment divulgués avant l’échéance de l’embargo sur leur publication”.
Ce rappel à l’ordre, interprété par beaucoup non seulement comme une volonté de mettre fin à la cacophonie régnant au Saint-Siège en matière de communication, mais aussi comme une affirmation de l’autorité du cardinal Bertone, Secrétaire d’État – Sandro Magister, notamment, avait écrit à propos de la circulaire de Mgr Becciu qu’elle servait au cardinal Bertone pour “verrouiller” la Curie – pourrait bien toutefois ne pas être le seul motif de ce sommet.
Ce soir, une enquête exclusive sur les finances du Vatican est, en effet, annoncée sur la télévision italienne. L’ancien secrétaire général du gouvernorat du Vatican, l’archevêque Carlo Maria Viganò, désormais nonce aux États-Unis, y dénoncerait notament la corruption existant au sein de la cité vaticane. De quoi justifier un “conseil des ministres” en effet…