Depuis hier soir, tous les médias de France et de Navarre vantent à l’envi le merveilleux discours présidentiel de François Hollande au Bourget, qui, paraît-il, regorgeait de discrets “marqueurs” de gauche, susceptibles de mobiliser et de gonfler à bloc l’électorat. N’étant pas un grand spécialiste en ces matières subtiles, je me garderai bien de quelque commentaire que ce soit. Mais il est un point (ou plutôt trois points, comme diraient les frères la Gratouille…) qui mérite d’être relevé – et que, naturellement, la grosse presse s’est empressée de ne pas relever. Ce sont les “marqueurs” anti-catholiques du discours. Pour éviter qu’on me soupçonne de parti-pris anti-socialiste (quod Deus advertat!), j’ai été lire le fameux discours dans sa version numérique proposée par le site de L’Humanité. J’y lis ceci sur les points non négociables:
L’égalité, l’égalité toujours, l’égalité ce sont les mêmes droits pour tous, quels que soient son sexe et son orientation, c’est le droit de pouvoir se marier, d’adopter, pour les couples qui en décident ainsi.
Vous aurez compris que le camarade Hollande, ex-concubin d’une célébrité, et de nouveau concubin d’une autre, est modérément défenseur de la famille traditionnelle. Mais je crois qu’avec son dérapage plus ou moins contrôlé sur le quotient familial, on avait compris!
Cela étant, j’admire toujours cette merveilleuse “justification” du “mariage” gay: l’égalité des droits. Comment ne se rendent-ils pas compte que, précisément, les droits sont actuellement égaux: chacun peut se marier, en France, si tel est son choix. Il suffit, pour cela, de respecter le “cahier des charges” du mariage qui consiste à choisir une personne majeure, célibataire et consentante, de sexe opposée. Et, à l’inverse, il y a fort à parier que l’égalité soit violemment mise à mal quand des enfants partiront dans la vie avec ce terrible handicap de ne pas avoir eu de mère ou de père pour les éduquer.
Je n’ai rien trouvé sur la protection de l’enfant à naître, ni sur l’euthanasie (encore qu’il soit souvent question de “dignité” dans ce discours, et que le mot “dignité” est souvent le nom de code pour l’extermination des handicapés, des malades et des vieillards, mais j’ignore si c’est le cas ici: il faudrait peut-être demander aux éminents spécialistes de la grosse presse si cette “dignité” exterminatrice est un “marqueur” de gauche…). Manifestement, le candidat estime que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes sur le front de l’avortement. Deo gratias! J’avoue comme un petit doute qui me titille: un pays où à peu près une femme sur deux connaîtra dans sa vie le drame de l’avortement ne me paraît pas franchement pacifié, mais, enfin, le discours du Bourget n’en parle pas. Alors n’en parlons pas non plus.
Quant à la liberté scolaire, je lis dans ce discours cette envolée lyrique:
Le rêve français, c’est l’achèvement de la promesse républicaine autour de l’école, de la laïcité, de la dignité humaine, de l’intérêt général.
Eh bien, pour ne rien vous cacher, la promesse républicaine en matière scolaire me paraît la promesse de l’endoctrinement des enfants au berceau. C’est le grand discours de Saint-Just sur le sujet, qui continue à torturer les pauvres méninges socialistes: pour eux, un enfant appartient à la république; il faut donc lui apprendre, dès l’enfance, dès la maternelle, à être un bon petit citoyen – ce qui, par les temps qui courent, veut dire quelqu’un qui regarde avec horreur “l’homophobie”, “l’islamophobie”, et toutes les phobies de la création. Pour nous, un enfant appartient à Dieu, qui l’a confié à ses parents, qui ont donc la responsabilité – et la liberté qui va avec – de l’éduquer selon la loi naturelle et la loi divine. Evidemment, ce n’est pas tout à fait le même modèle!
Bref, en matière de points non négociables, le programme de François Hollande m’a tout l’air d’être la boussole qui indique le Sud!
Et, pour faire bonne mesure, je lis encore ceci, sur la prétendue laïcité, en réalité laïcisme agressif:
Présider la République, c’est être viscéralement attaché à la laïcité, car c’est une valeur qui libère et qui protège. Et c’est pourquoi j’inscrirai la loi de 1905, celle qui sépare les Eglises de l’Etat, dans la Constitution.
Ce qui signifie que le concordat, encore en vigueur en Alsace-Moselle, ou les lois régionales régissant les rapports entre l’Etat et les institutions religions dans les DOM-TOM, seraient désormais anti-constitutionnel (!). En d’autres termes, et sauf erreur de ma part, en matière de “laïcité”, le discours de François Hollande est encore plus christianophobe que le discours du Front de gauche. Voilà qui n’est pas inintéressant…
Le discours de Sarkozy sur la “laïcité positive” était passablement ambigu et équivoque. Mais, alors, là, au moins, pas d’équivoque: je ne veux voir qu’une tête et, si possible, dans le panier à son de la guillotine. Fini les libertés religieuses (ou ce qu’il en reste), fini les libertés parentales (ou ce qu’il en reste)… Place au mariage gay, au culte de la déesse Raison, et autres divertissements “citoyens”!
En tout cas, le spectacle d’un Hollande devenu président et allant, “pour bien montrer qu’il est le président de tous les Français”, rencontrer Benoît XVI, pour lui faire un éloge de la laïcité sectaire, de la “citoyenneté”, et du mariage gay, serait sûrement réjouissant pour les spectateurs!…
Je sens qu’on va se faire plaisir pendant 5 ans… Il y en aura des choses à commenter…
En effet le discourt de Mr Hollande est clair, il ne fait que répéter les dire de ces amis du GODF et de la GLMF ! Il ne s’agit là ni plus ni moins que d’un dire Maçonnique !
Pour la laïcité, c’est idiot, elle est déjà constitutionnelle avec l’article 1 de notre constitution “république laïque”. Pour quelqu’un qui va être le défenseur de la constitution, c’est un peu fort de café, sa première action serait de la lire.
Après, je ne pense pas qu’il va gagner on va avoir Lepen vs Bayrou.