Répondant à un petit groupe de fidèles qui s’inquiètent du climat de restauration dans l’Eglise, Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre formule des déclarations surprenantes. A croire qu’il se retrouve dans ce groupe qui se qualifie de “derniers des Mohicans” (si cela pouvait être vrai !). Comme eux, Mgr Daucourt semble attristé par la réforme de la réforme engagée par Benoît XVI, à la suite de Jean-Paul II :
Vous connaissez mes prises de position concernant de nombreuses questions en débat dans l’Eglise ou dans la société. Vous connaissez les cinq orientations que j’ai données au diocèse, etc. Ceci pour vous dire que les courants de restauration qui existent dans l’Eglise ne m’empêchent pas d’annoncer l’Evangile, d’essayer d’en vivre au mieux et d’aider les catholiques des Hauts-de-Seine à en vivre.
L’évêque de Nanterre, beaucoup moins prolixe lorsqu’il reçoit du courrier en provenance des milieux traditionalistes, qu’il a longtemps ignoré, poursuit :
Aujourd’hui, le balancier est allé de l’autre côté. Je ne suis pas toujours à l’aise avec toutes les nouvelles sensibilités qui s’expriment. Je garde les miennes en essayant d’accueillir les nouvelles, sans tout bénir.
Il est clair qu’il bénit très peu le Motu Proprio Summorum Pontificum, qu’il a pourtant contribué à faire paraître, en s’opposant de toutes ses forces à la célébration d’une messe selon le missel de 1962 dans son diocèse. Il a laissé la défense de la vie à naître à son auxiliaire, Mgr Nicolas Brouwet.
Il affirme ensuite, lui qui a toujours refusé de rencontrer les demandeurs de la forme extraordinaire :
Ce dont nous manquons certainement, ce sont de lieux d’échange et de débat. Je le reconnais.
Il est certain que de nombreux fidèles souhaitent échanger avec leur évêque. Notamment sur l’instruction religieuse dans les écoles dites catholiques du diocèse. Sur le respect de de la liturgie, même dans sa forme ordinaire…
Mais Mgr Daucourt n’a pas fini. Il se livre lui-même dans cette lettre :
Oui, il y a de la papolâtrie ici ou là. Il faudrait analyser ce phénomène.
Il y aurait effectivement beaucoup à dire.