Après avoir fêté cette joyeuse naissance, nous voilà replongés dans la nuit du monde. La lumière qui vient d’apparaître n’en luit que d’autant plus fort par mode de contraste. J’eusse préféré vous parler de guirlandes et de cadeaux. Mais ce lendemain de réveillon est rendu encore plus difficile avec les événements – courants aujourd’hui – qui nous rappellent que les chrétiens sont encore rejetés (bien que représentant maintenant plus du tiers de la population mondiale), tout comme la sainte famille fut rejetée des habitants de Bethléem pour finir la nuit dans une étable.
Les “chrétiens indignés” se démènent pour montrer que ce système libéral est injuste. Mais , dans leur manifeste, ils oublient (volontairement ?) d’autres motif d’indignation : notamment et principalement le martyr des chrétiens dans le monde. Pensons à nos frères chrétiens du monde entier, particulièrement les nigérians, victimes au matin de Noël de 5 attentats.
Les chrétiens ne commettent aucun attentat terroriste à travers le monde. Le mot “religion” sert souvent à noyer le poisson afin de ne pas nommer par son nom celle qui a l’exclusivité de ces pratiques barbares, pour ne pas parler de coutumes non moins ignobles tant elles sont courantes, que cette religion permet, tolère, encourage, voir institutionnalise. Depuis les travaux de René Girard, on sait que ce n’est pas “la religion” qui est source de violence, comme on dit dans les gazettes, mais qu’au contraire elle est facteur de paix – parce que Girard étudiait le christianisme.
Plus près de nous, très près, même, n’oublions pas non plus l’incendie de Charlie hebdo, les pressions turques pour oublier le génocide arménien (et accessoirement, le piratage du site de Valérie Boyer, qui a déposé le texte), la victoire des islamistes dans la plupart des pays arabes qui ont fait leur “révolution”, etc.
Les musulmans des pays occidentaux usent souvent d’une argumentation victimaire basée sur l’islamophobie des peuples européens. Peut-être peuvent-ils maintenant se demander pourquoi leurs très chers coreligionnaires nous donnent autant de motifs de peur (-phobie). Moi j’en reste à cette vérité : on reconnait un arbre à ses fruits. Ceux dont nous parlons ne sont pas glorieux…