Je viens de découvrir en me rendant par hasard sur le site de L’Homme Nouveau que les éditions éponymes viennent de rééditer un véritable classique de spiritualité, introuvable depuis plusieurs années : L’Amitié de Jésus-Christ. J’ai lu ce livre naguère dans un exemplaire défraîchi que j’avais trouvé chez un bouquiniste. Pendant plusieurs années, j’en avais fait mon livre de spiritualité habituel, tant l’auteur arrive à nous faire désirer cette amitié avec Jésus-Christ et qu’il nous en donne les moyens. Puis mon exemplaire a subi l’usure définitif du temps et j’ai fini par ne plus le lire. Je vais me procurer le plus vite possible cet ouvrage dans cette nouvelle édition (234 pages, 13 €, à commander ICI). En attendant, voici ce qu’en disent les éditions de L’Homme Nouveau :
Ce n’est quand même pas commun que le fils d’un archevêque anglican devienne prêtre catholique ! C’est pourtant ce qui est arrivé à Robert-Hugh Benson, le plus jeune fils d’Edward White Benson, archevêque de Canterbury et, à ce titre, primat de la communion anglicane.
Né en 1871, retourné auprès de Dieu en 1914, Robert-Hugh Benson rejoignit l’Église catholique le 11 septembre 1903 avant de devenir prêtre l’année suivante. Profond et spirituel, sensible et cultivé, le jeune homme se fit surtout connaître pour son éloquence en chaire et ses très nombreux écrits. Parmi ces derniers, son roman d’anticipation, Le Maitre de la Terre (traduction française chez Téqui), est certainement le plus connu. Traduit en plusieurs langues, constamment réédité, ce roman envisage la fin des temps et a été considéré, à plusieurs aspects, comme prophétique. Il annonce, et pour certains dépasse très largement, le livre de Michael D. O’Brien, Père Elijah. Une apocalypse (Salvator), qui s’inscrit dans la même veine.
Dans Les Conversions d’un converti (éditions de L’Homme Nouveau), Mgr Benson racontait son itinéraire de l’anglicanisme au catholicisme, montrant combien l’Église catholique apporte la certitude doctrinale de continuer la mission donnée par le Christ à ses Apôtres. Par son aspect universel, elle lui semblait répondre aussi au désir de son fondateur d’évangéliser tous les peuples. Enfin, par la sainte messe, Mgr Benson trouvait la certitude de la présence du Christ dans la sainte eucharistie, de l’offrande propitiatoire pour le rachat des péchés par la seule victime digne d’offrir un sacrifice acceptable.
Dans L’Amitié de Jésus-Christ, que viennent de rééditer les éditions de L’Homme Nouveau, le ton de Mgr Benson change sans rien trahir de son propre itinéraire. Ce n’est plus le biographe de sa propre histoire ou le romancier qui parle, mais le spirituel qui annonce aux hommes une très grande nouvelle : l’amitié avec Jésus-Christ est possible. Elle est, non seulement possible, mais nécessaire à l’âme du chrétien qui ne peut s’abreuver qu’à cette source grâce à laquelle l’homme n’a plus jamais soif.
Sur le chemin de cette amitié, Marthe, Marie et Lazare nous indiquent dès l’Évangile les moyens à prendre et le chemin à suivre. Avec beaucoup de douceur et de clarté, Mgr Benson nous montre la présence du Christ dans le saint, le prêtre, le prochain, le souffrant et jusque dans le pécheur. Il nous indique les voies pratiques à suivre, celles que les grands mystiques ont toujours indiquées : les voies purgatives et illuminatives. Il nous rassure dans nos doutes, nous encourage lors de nos défaillances.
Petit vade-mecum de la vie spirituelle, L’Amitié de Jésus-Christ ne s’est pas démodé parce que son objet ne se démodera jamais et parce que, comme l’écrit Mgr Benson : « le sentiment intime de cette amitié de Jésus-Christ est le véritable secret des saints ».