Mgr Norbert Turini a réuni le 1er décembre les prêtres de son presbyterium pour présenter le « livre blanc Diaconia 2013 ». Ce projet consiste à faire témoigner les baptisés en demandant à chaque groupement paroissial, services, mouvements et groupes diocésains, d’écrire un livre… En vue d’un rassemblement diocésain le dimanche 14 octobre 2012 (avec création de commissions en tout genre pour faire l’évènement…). Selon des rumeurs qui paraissent fondées, le compte-rendu exhaustif de cette réunion est un véritable morceau d’anthologie : long passage de style ecclésiastico-post-conciliaire le plus éculé pour bâtir l’Eglise de demain, en écoutant le coeur de l’homme contemporain et en s’ouvrant au monde (comme si l’Eglise en France ne souffrait pas déjà assez de cette ouverture qui lui a fait perdre son identité, voire sa foi…) ; questions financières de faillite (le diocèse va licencier des employés, l’Association diocésaine risque le redressement judiciaire comme Perepiscopus l’annonçait dès juillet…), rétropédalage sur l’affaire de Rocamadour (la vente du château et du Relais des Remparts avait fait un peu de chahut médiatique, ce que n’apprécie jamais un diocèse). Le diocèse songe plutôt a remplacer cette vente par l’accueil d’une communauté. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? On parle d’un foyer de charité. A suivre…
Il semble que l’abbé François Gerfaud, vicaire général (58 ans), joue un rôle très néfaste sur l’évêque, spécialement pour le mettre sous la coupe des politiques locaux. A titre d’exemple, il veut désaffecter l’église Saint Urcisse à Cahors (la plus ancienne : XIIe siècle !) parce que la mairie veut la transformer en musée. Il a déjà abandonné le presbytère de la cathédrale avec sa cour intérieure ; il abandonne le presbytère de Saint Barthélémy ; le musée diocésain d’art sacré de Rocamadour va passer entre les mains du conseil général et il va donner à ce dernier (pour un euro symbolique) une aile de la Maison des œuvres (immense et vénérable couvent bâti par le Bienheureux Alain de Solminihac pour les Chanoines réguliers de Chancelade et racheté par les diocésains dans les années 20 à la suite des spoliations de 1905).
Cette volonté de liquider les biens du diocèse sont étonnants, de la part de quelqu’un comme Mgr Turini, dont le profil demeure somme toute assez « classique ». C’est une personnalité attentive à toutes les sensibilités, qui a casé son ancien vicaire général, le non moins classique Mgr Delmas à Angers en juin 2009. Bref, Mgr Turini, évêque de Cahors depuis 2004, aurait sans doute besoin de développer toutes ses compétences dans un diocèse de plus grande importance.
En revanche, son vicaire général, nommé à ce poste le 14 septembre 2009, l’abbé Gerfaud, ancien curé de Figeac est beaucoup moins classique. Il a été nommé cet été, Recteur de la Cathédrale Saint-Etienne, tout en demeurant vicaire général et administrateur du groupement paroissial de Luzech. Qui plus est, il s’occupe des (rares) séminaristes du diocèse. Il est également membre du comité de gestion du diocèse de la mutuelle Saint-Martin. Pas étonnant que le diocèse de Cahors court vers la faillite.
Ce genre de comportement a déjà été largement vu sur le plan politique par Vladimir Volkoff.
Il n’est plus qu’à élargir à l’Eglise…. http://luc1249.wordpress.com/2011/11/14/psar-et-le-gallicanisme-la-vraie-ruse-du-diable/
En même temps, qu’est-ce que le clergé français aujourd’hui, sinon une guilde de gardiens de musée ?