C’est, au sens étymologique du mot, un « témoin ». C’est un témoin de la foi au Christ ressuscité et qui est prêt à mettre sa vie dans le plateau de la balance, comme on dit. Si la foi, la vérité ou la charité envers le prochain sont en jeu, il est décidé à en accepter toutes les conséquences, y compris le sacrifice de sa vie. Ce n’est pas un suicide déguisé, ni un acte de guerre contre les ennemis de la foi, c’est l’acceptation du sérieux de la foi et l’imitation du premier « martyr », Jésus lui-même, conduit à la mort pour témoigner de l’amour du Père. Un chrétien ne court pas après le martyr. Il sait aussi que le témoignage d’une vie fidèle, au jour le jour dans le commun de l’existence, est aussi un « martyr ».
Historiquement, dans l’Eglise, la vie monastique, le don de soi dans une vie essentiellement consacrée à la prière, à la pénitence et au travail, a été considéré comme un équivalent du martyr, dans une version silencieuse et cachée.
Abbé Hervé Courcelle Labrousse
Faisant partie d’ un Institut Séculier Thérésien, je peux témoigner que prière, travail, don de soi au Christ par le service aux autres, est sinon une forme de martyre mais dans un sens plutôt d’ ascèse discrète, je dirais….Difficile de préciser ou plutôt de définir, selon chaque personne, dans quelqu’ ordre que ce soit.
Religieux ou laïc consacrés…..