Les éditions Ad Solem, éditeur entre autre de Newman, Edith Stein ou plus récemment du père Zanotti-Sorkine, viennent de cesser leur partenariat avec les éditions de l’Œuvre, dirigées par l’ancien journaliste Victor Loupan. Animées par le Suisse Grégory Solari, les éditions Ad Solem ont été fondées par Claude Martingay et développées avec talent par l’actuel directeur.
Initialement installées à Genève, en Suisse, les éditions Ad Solem se sont déplacées ensuite à Fribourg. L’éditeur présentait ainsi ce déplacement :
Que, de genevoises, nos éditions deviennent fribourgeoises ne change rien à notre ligne éditoriale ni à son esprit. Même si géographiquement nous sommes ceinturés par la Suisse, Ad Solem reste fidèle à son ouverture à tous les horizons de la foi chrétienne et de ses expressions culturelles. Par ailleurs, si Genève se veut une ville internationale, Fribourg l’est aussi, non pas dans le domaine de la finance, mais dans celui de la culture. Près de 60 % des étudiants de l’université de Fribourg viennent de l’étranger pour parfaire leur formation en philosophie et en théologie. Nous nous retrouvons donc dans une petite cité au rayonnement mondial, et qui comprend l’un des studium de théologie les plus vigoureux du catholicisme contemporain. À cette ville s’applique parfaitement l’adage anglo-saxon : « Small is beautiful ! » Fribourg a été la ville du cardinal Journet ; avec celle du cardinal Newman, c’est donc sous cette figure tutélaire, avec ceux qui gravitèrent autour de sa pensée, que nous nous plaçons, sans oublier celle du père Jérôme, qui se voulait avant tout un écrivain fribourgeois, ainsi que celle plus silencieuse mais non moins présente des pères chartreux de la Valsainte, qui est comme vous le savez le berceau des éditions Ad Solem.
Puis ce fut l’exil et l’installation à Paris, présenté ainsi par l’éditeur :
Avec cette installation à Paris, une nouvelle étape de notre itinéraire commence. Après avoir réfléchi à ce qui fait notre spécificité éditoriale, ainsi qu’à l’attente de notre lectorat, j’ai accepté l’offre de Victor Loupan de rapprocher Ad Solem des éditions de l’Œuvre, afin de travailler ensemble à la nouvelle évangélisation d’une société profondément sécularisée, mais qui pourtant est travaillée en profondeur par les questions religieuses et spirituelles. Par le biais du livre, nous chercherons ensemble, avec nos spécificités propres, à réveiller le lecteur à cette présence du Maître intérieur, dont il ignore la présence silencieuse en lui.
Le rapprochement d’Ad Solem et des éditions de l’Œuvre, c’est aussi la rencontre d’un éditeur catholique et d’un éditeur orthodoxe, unis par leur attachement au Christ et à l’Eglise et par la conviction que le christianisme est non seulement un agent de sanctification mais aussi de civilisation. Dans le cadre de ce partenariat, Ad Solem continuera à explorer l’interaction de la foi et de la culture dans ses diverses expressions, qu’elle soit proprement spirituelle ou qu’elle inclue la poésie dans son chemin de louange de Dieu – ce que dom Jean Leclercq appelait « le désir de Dieu et l’amour des lettres ».
Ad Solem a noué également un partenariat avec les éditions du Cerf :
En revanche, tout ce qui relève de thèses ou de « corpus » sera publié en coédition avec le Cerf, dans la collection « Théologiques » que je dirige avec le père Renaud Escande.
Désormais, l’éditeur continue donc sa route en dehors des éditions de L’Œuvre.