Paix Liturgique a interrogé l’archevêque de Toulouse, Mgr Le Gall, ce qui constitue une première.
Je ne suis pas totalement étranger à la liturgie traditionnelle. J’ai fait ma première profession à Kergonan le 8 décembre 1965, jour de la clôture du Concile Vatican II. J’ai donc connu et pratiqué la liturgie tridentine, sous sa forme bénédictine, avant la réforme liturgique. Mais il est vrai que j’ai célébré pour la première fois cet été la forme extraordinaire. Sauf que ce n’était pas à Madrid mais à Donezan, le 30 juillet, où j’ai conféré une ordination sacerdotale et une ordination diaconale. Ce monastère bénédictin, issu de Fontgombault, bien que situé en Ariège, ne fait pas partie de ma province ecclésiastique mais du diocèse voisin de Carcassonne et Narbonne. Et c’est précisément à l’invitation d’Alain Planet, évêque de Carcassonne, que je me suis rendu à Donezan, communauté que j’avais eu l’occasion de visiter pour la première fois l’année dernière. Pour une ordination bénédictine, il était en effet important que le célébrant puisse chanter la liturgie. Évidemment, le pontifical selon la forme extraordinaire nécessite un minimum de préparation et un cérémoniaire attentif, ce qui était le cas. Du coup, quand le cardinal Rylko, Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs et, à ce titre, principal organisateur des JMJ, m’a demandé de célébrer la forme extraordinaire pour le groupe Juventutem, je n’ai pas eu de difficulté à accepter. […]
Récemment, lors de l’enterrement de Mgr Gaidon, l’ancien évêque de Cahors, le supérieur de notre séminaire diocésain m’a confié une anecdote symbolique de la communauté du Grand Selve. Il avait été invité pour une réflexion sur le prologue de l’Evangile selon saint Jean et, alors qu’il expliquait qu’il était malheureusement trop méconnu, réservé à la messe de Noël, il a entendu l’un des fidèles présents lui répondre : “Nous, on l’a tous les dimanches !” Il s’agissait bien entendu d’un des fidèles de la paroisse assistant régulièrement à la forme extraordinaire dans la paroisse. Je n’ai pas de projet immédiat de célébrer dans l’une ou l’autre de ces deux communautés, mais le ferai volontiers à l’occasion, d’autant plus que j’ai fait depuis cet été l’acquisition du Pontifical Romain de 1962.