L’évêque de Séez a publié ce message avant Noël, qui prépare également les prochaines échéances électorales :
La crise sociale et économique ne cesse de faire « la une » des médias, de nos conversations et plus encore de créer l’inquiétude chez ceux d’entre-nous qui se sentent fragilisés, menacés. Chacun pressent qu’il y a là un enjeu pour l’avenir de nos sociétés et pour son devenir personnel. Gageons que cet enjeu sera au cœur des prochains débats électoraux. Sur toutes ces questions les chrétiens et l’Eglise n’ont pas de solutions toutes faites, ni un programme infaillible à proposer. Pour autant, depuis des décennies « l’enseignement social de l’Eglise » ne cesse de rappeler des grands principes :
– La priorité donnée à la recherche du bien commun.
– La première place reconnue à l’homme dans les structures économiques et financières.
– L’indispensable protection des plus fragiles.
– Le lien social à privilégier dans un univers trop souvent individualiste.
Tous ces grands principes s’enracinent dans notre foi en Dieu, celle que nous célébrons à Noël.Cette foi, c’est celle d’un Dieu qui se fait homme pour être proche.
– Foi en un Dieu qui choisit de naître dans le dépouillement d’une étable.
– Foi en un Dieu qui réjouit les bergers, alors bien peu considérés, mais pourtant premiers venus l’adorer.
– Foi en un Dieu qui ne naît pas dans la proximité des palais, ou du temple à Jérusalem.
2000 ans après, ce renversement de l’échelle ordinaire des valeurs continue de nous parler. Ce renversement peut éclairer nos choix, nos priorités, les valeurs que nous voulons défendre. Il peut nous aider à remettre les choses à leur vraie place, place que traduit cette belle parole de Dieu qui redit la dignité de tout homme : ’’tu as du prix à mes yeux et moi je t’aime’’. Que ce temps de Noël nous aide dans un discernement lucide pour les enjeux d’aujourd’hui.
Bonne fête de Noël à tous.