Dans Présent du 19 novembre, Jeanne Smits répond à la prose du Père Robert Culat (prêtre du diocèse d’Avignon -à gauche sur la photo à côté de l’individu au look gothique en train de faire les cornes de Satan-, fan de métal et du « Hellfest », à qui Mgr Cattenoz avait pourtant demandé de rester discret), postée sur le blogue de l’inénarrable Patrice de Plunkett. Le raisonnement vaut le détour et certains de nos épiscopes ne manqueront pas de le copier. Il s’agit de démontrer que Civitas crée la christianophobie pour pouvoir s’y opposer :
- On cherche et on trouve dans la « production artistique contemporaine une œuvre susceptible de choquer (à tort ou à raison, peu importe), la sensibilité des chrétiens ». Œuvre qui sans ce « travail minutieux » serait restée confidentielle.
- Cela permet de « créer la blessure », qui n’existe que de manière subjective, vous l’avez compris, la réalité, et la fréquence croissante des attaques contre le Christ et l’Eglise n’existant que dans la tête des manipulés.
- On exploite le scandale, en impliquant des évêques qui ne se rendent pas compte que Civitas, « intégriste » et « lefebvriste » ne reconnaît même pas leur autorité, et…
- Alain Escada, président de Civitas, récolte les fruits médiatiques.
Il faut être un peu tordu du cerveau pour pondre un truc pareil… Mais Jeanne Smits a décidé d’y répondre :
La beauté de cette réflexion, c’est qu’elle permet de passer à la trappe les offenses faites au Christ avec l’argent du contribuable dans le but de remplir les poches des artistes cooptés de l’« art » contemporain. Elle permet de discréditer toute velléité catholique de s’exprimer sur la place publique autrement qu’en interlocuteur incolore, d’avance acquis aux arguments de ses adversaires qu’il est d’ailleurs fort discourtois de nommer comme tels. Elle nie l’existence de la christianophobie qui devient l’œuvre de ceux qui la dénoncent.
Et elle ajoute :
cette démonstration rejoint celle d’une bonne part de l’épiscopat français qui préfère ne pas prendre les devants face aux provocations anti-chrétiennes. Elle rejoint aussi celle des catholiques partisans du « dialogue » avec ces formes les plus blasphématoires et profanatrices de l’art contemporain et sa prédilection pour les thèmes chrétiens.
Elle rejoint aussi ce jésuite colombien, le père Carlos Novoa, qui, il y a quelques années, lorsque la chanteuse Madonna avait effectué sa tournée intitulée “Crucifixion”, mêlant des scènes de nu avec des images de la Passion, avait proposé d’utiliser le DVD comme “modèle d’évangélisation”. Ce même jésuite vient de provoquer l’ire des évêques colombiens, en justifiant l’avortement (“La vie est un bien à protéger de façon spécifique, mais n’est pas un bien absolu” sic). Ce qui est assez logique : à partir du moment où, sous des prétextes futiles, on en vient à tolérer l’intolérable, on finit par tolérer tout. Mgr Ramirez Libardo, actuellement président du Tribunal ecclésiastique national de Colombie, a dénoncé ce pseudo-théologien jésuite.